L’hypertension artérielle, HTA, est qualifiée par certains de « mal silencieux » et même de « tueur silencieux », car elle évolue de manière insidieuse, quand elle est modérée, et souvent sans symptômes apparents conduisant à de graves conséquences sur la santé des patients. Elle est l’une des pathologies chroniques les plus répandue en Algérie et elle est l’une des premiers motifs de consultation en médecine générale.
Dans le monde, on estime à plus de 1 milliard 800 millions le nombre de patients diagnostiqués hypertendus. Aussi, l’hypertension est responsable d’au moins 45% de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, et de 51 % des décès dus aux accidents vasculaires cérébraux, AVC.
Comment définir L’HTA ?
L’hypertension artérielle, HTA, est une maladie caractérisée par une élévation de la pression artérielle sur ses deux valeurs Systolique (TAS) et diastolique (TAD). Elle est définie selon les guidelines internationales : lorsque la TAS, prise au repos, dépasse en permanence les 140 mmHg et 85 mmHg de TAD.
La pression artérielle augmente avec l’âge, et ceci chaque 10 ans, d’une façon variable d’une personne à une autre, en fonction du genre, des facteurs génétiques et héréditaires (parents hypertendus). Il est constaté, généralement, chez les personnes âgés de plus de 55 ans, sans maladies associées, une PAD au dessus de 85 mmHg et chez les plus de 60 ans, une PAS au dessus de 140 mmHg.
Selon les données de plusieurs études, l’HTA est rarement isolée, plus de 50% de patients sont, soient traités pour dyslipidémie (une élévation du cholestérol plasmatique), pour un diabète ou encore, sont connu tabagiques.
Il est à noter que, L’hypertension passe souvent inaperçue, elle affecte le patient sans que celui-ci en ressente des symptômes qui devraient attirer son attention. Cependant, quand elle est sévère à maligne, à ce stade, l’HTA se manifestera à travers des symptômes non spécifiques à savoir : les maux de tête, les bourdonnements d’oreille, les troubles visuels, saignement du nez, palpitation, douleurs thoracique, etc.
Un facteur de risque pour plusieurs maladies…
L’HTA est un facteur de risque: d’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique et hémorragique, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, d’insuffisance rénale chronique, de déclin cognitif et de décès, d’où l’importance vitale d’une prise en charge efficace.
La pression élevée du sang que subissent les vaisseaux en permanence entraine, avec le temps, des anomalies structurales des artères qui irriguent les organes nobles, comme le cerveau, le cœur et les reins. Cela peut favoriser, augmenter le risque et engendrer le développement des pathologies grave, telle que, l’accident vasculaire cérébrale(AVC) et des cardiopathies ischémiques, d’artériopathies ischémiques des membres inférieurs et une insuffisance rénale chronique.
Des mesures préventives efficaces
Afin de palier l’élévation de la tension artérielle, des mesures hygiéno-diététique et éventuellement un traitement médicamenteux permettent le plus souvent de contrôler les chiffres tensionnels.
Modifier les habitudes et le style de vie est souvent suffisant pour réduire l’impact des facteurs de risques sur la santé des patients. En effet, éviter tous ces risques comme la surcharge pondérale, l’obésité, le tabagisme, la consommation d’alcool et le stress contribuent fortement à parer à l’aggravation des conséquences de l’HTA.
Dans le cas où l’hypertension artérielle nécessite un traitement médicamenteux, une large gamme de traitements peut être instaurée par le médecin après avoir lancé des explorations, que se soient biologiques ou radiologiques, pour d’abord éliminer les maladies qui peuvent causer une HTA dite secondaire, et qui peuvent être traitée. Le cas échéant, l’HTA est dite essentielle.
L’HTA n’est pas une fatalité
L’HTA est une des pathologies chroniques, comme beaucoup d’autres pathologies, nécessitant la mise en application d’une éducation thérapeutique. Pour que cela soit réellement efficace, il faudra une coordination dans la chaine des soins entre différents intervenants à savoir : le médecin, le pharmacien, et l’infirmier, au centre de laquelle se place le médecin généraliste, qui à la fois, est en première ligne dans le dépistage et encore dans le suivi du patient.
Par ailleurs, il est nécessaire d’encourager le patient à lutter contre les facteurs comportementaux favorisant l’HTA, à savoir : sédentarité, obésité, alcool, tabac, etc. Favoriser, aussi, l’observance du traitement (la compréhension de la maladie et l’adhésion au traitement par le patient), et renforcer la prise en charge thérapeutique (utilisation des nouvelles méthodes de mesure tensionnelle, amélioration de l’ajustement thérapeutique).
En conclusion, en l’absence des mesures hygiéno-diététiques et de prise en charge médicale, l’hypertension artérielle peut endommager le système vasculaire et provoquer des complications graves. De ce fait, la prévention reste le meilleur allié pour combattre l’HTA, il suffit, effectivement, de suivre quelques conseils simples, pour prévenir et éviter ses graves conséquences, à savoir : contrôler sa tension artérielle régulièrement à partir de 50 ans, faire un bilan sanguin annuel, réduire la consommation du tabac, adopter une alimentation saine, réduite en sodium et riche en potassium, et surtout pratiquer une activité physique.