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Les vérités cachées derrière les véhicules “Zéro Émission”

Edité par : Dr Aissani Moahmed Tahar | Docteur en médecine
2 mars 2024

Dans l’univers en apparence propre et vert des véhicules électriques, un secret moins reluisant se dissimule sous le capot. Prenons, par exemple, la fabrication d’une batterie Tesla, pilier de cette révolution “zéro émission”. Le processus commence bien avant l’assemblage élégant des composants électriques, dans des carrières et des mines à travers le monde.

Pour produire une seule batterie, il faut extraire 12 tonnes de roche pour le lithium, 5 tonnes de minéraux de cobalt, 3 tonnes de minéral pour nickel, et 12 tonnes de minerai de cuivre. Mais ce n’est pas tout. Le processus de fabrication nécessite le déplacement de pas moins de 250 tonnes de terre, un chiffre stupéfiant pour obtenir des quantités relativement modestes de matériaux précieux : 12 kg de lithium, 30 livres de cobalt, 22 kg de manganèse, 15 livres de cobalt à nouveau, 100 kg de cuivre (probablement une erreur de transcription pour “béliers”), et 200 kg d’aluminium, acier et plastique combinés.

L’impact environnemental de cette extraction est colossal. Une Caterpillar 994A, l’une des machines utilisées pour le terrassement, consomme à elle seule 1000 litres de diesel en 12 heures de fonctionnement. Cela soulève une question ironique : comment un véhicule prétendument “zéro émission” peut-il justifier un tel bilan carbone dès sa naissance ?

Le débat est vaste et complexe. D’un côté, les véhicules électriques sont présentés comme une alternative propre aux voitures à combustion interne, avec l’avantage de réduire les émissions de CO2 pendant leur utilisation. De l’autre, leur production soulève d’importantes préoccupations environnementales, notamment en termes d’extraction minière et de consommation énergétique.

Cet argumentaire n’est pas seulement un appel à la réflexion sur les coûts cachés des technologies “vertes”. Il met en lumière la nécessité d’une approche plus holistique de l’écologie, où chaque étape du cycle de vie d’un produit est prise en compte, de l’extraction des matières premières à son utilisation et au-delà. Il invite également à questionner la viabilité à long terme de notre dépendance aux ressources minérales limitées et l’impact environnemental de leur extraction.

Les défis posés par la transition vers des énergies plus propres sont indéniables. Ils requièrent une réflexion approfondie, des innovations technologiques et une volonté politique pour minimiser l’impact environnemental tout en maximisant les bénéfices écologiques. La route vers une véritable durabilité est semée d’embûches et de paradoxes, mais elle reste essentielle pour préserver notre planète pour les générations futures.

Alors que nous avançons vers un avenir électrique, il est crucial de garder à l’esprit que le label “zéro émission” ne doit pas nous aveugler face aux réalités environnementales complexes et souvent inconfortables. Reconnaître les défis inhérents à la production des véhicules électriques est un pas nécessaire vers une compréhension plus complète et une action plus efficace en faveur de l’environnement.

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