
Vous constatez une perte de cheveux accrue, surtout au sommet de votre crâne ? Vos cheveux semblent plus fins et plus cassants que d’habitude ? Bien que la perte de cheveux, ou alopécie féminine, soit souvent bénigne, elle mérite une consultation si elle n’est pas compensée par une repousse naturelle. Suivez les explications des experts de ‘’Ma Santé, Ma Vie’’ pour plus d’informations et de recommandations.
Qu’est-ce que l’alopécie féminine ?
L’alopécie désigne une perte de cheveux ou de poils, qui peut être temporaire, partielle ou totale, et qui est anormale et diffuse. On distingue deux types d’alopécie : l’alopécie chronique, caractérisée par une chute continue des cheveux accompagnée de cheveux de plus en plus fins, et l’alopécie transitoire.
Quels sont les symptômes de l’alopécie féminine ?
l’alopécie féminine se manifeste principalement par une perte de cheveux sur le devant du crâne et au sommet de la tête, tandis que la densité capillaire reste généralement préservée à l’arrière (zone occipitale).

Dans les cas d’alopécie androgénétique, le diamètre des cheveux est souvent irrégulier : certaines fibres capillaires sont affinées tandis que d’autres restent normales, un phénomène connu sous le nom d’anisotrichie. Dans ce type d’alopécie, le cycle de croissance des cheveux est anormalement court, avec des cheveux qui poussent et tombent plus rapidement.
Le cycle capillaire normal dure environ 5 à 6 ans, tandis que dans ce cas, il est réduit à seulement 2 à 3 ans, ce qui fatigue plus rapidement les racines des cheveux.
Combien de femmes sont touchées par l’alopécie ?
L’alopécie, qui affecte aussi bien les femmes que les hommes (notamment la calvitie), est souvent plus difficile à accepter pour les femmes. En général, les femmes sont légèrement moins touchées car les hormones féminines offrent une certaine protection contre la perte de cheveux.
Selon le dermatologue, environ 40 % des femmes développent une alopécie diffuse après la ménopause. Bien que cette condition soit souvent légère et peu visible, nécessitant une consultation médicale uniquement dans les cas les plus évidents, elle peut néanmoins être une source de préoccupation.
Quelles sont les causes de l’alopécie féminine ?
L’alopécie féminine peut être causée par plusieurs facteurs, répartis en alopécies transitoires et chroniques. Voici une vue d’ensemble détaillée des différentes causes :
– Causes des alopécies transitoires :
Les alopécies transitoires apparaissent généralement dans les deux mois suivant l’événement déclencheur et peuvent être dues à :
- La période post-accouchement : Après l’accouchement, les femmes peuvent éprouver une chute de cheveux notable en raison des changements hormonaux. Ce phénomène, connu sous le nom d’effluvium télogène, est temporaire et les cheveux repoussent normalement après quelques mois.
- La ménopause : Les fluctuations hormonales liées à la ménopause peuvent entraîner une perte de cheveux diffuse, bien que cette forme d’alopécie soit souvent légère et moins sévère.
- Une forte fièvre : Les épisodes de fièvre élevée peuvent perturber le cycle de croissance des cheveux, provoquant une perte temporaire. Cette alopécie est généralement réversible une fois la fièvre résolue.
- Une perte de poids significative : Les régimes extrêmes ou les pertes de poids rapides peuvent provoquer une alopécie diffuse en raison de carences nutritionnelles ou de stress métabolique.
- Un régime alimentaire mal adapté : Une alimentation déséquilibrée ou déficiente en nutriments essentiels peut conduire à une perte de cheveux. Les carences en vitamines et minéraux, comme le fer et le zinc, sont souvent en cause.
- Des opérations chirurgicales : Le stress physique lié à une intervention chirurgicale majeure peut entraîner une perte temporaire de cheveux, appelée effluvium télogène.
- Une infection au Covid-19 : Les infections virales graves, y compris le Covid-19, peuvent provoquer une perte de cheveux temporaire en raison du stress physiologique et des effets secondaires du traitement.
- Une infection grave : Les infections graves peuvent également provoquer une perte de cheveux temporaire en raison de l’impact sur le système immunitaire et le métabolisme.
- La prise de certains médicaments : Certains médicaments, tels que ceux utilisés pour traiter le psoriasis, les anti-épileptiques, et les anticoagulants, peuvent provoquer une alopécie comme effet secondaire.
- Les traitements anti-cancéreux (chimiothérapie) : La chimiothérapie est bien connue pour provoquer une perte de cheveux diffuse, mais celle-ci est généralement réversible après la fin du traitement.
– Causes des alopécies chroniques
L’alopécie chronique peut être liée à des problèmes de santé sous-jacents ou des facteurs génétiques, notamment :
- Un manque de fer : Les carences en fer peuvent provoquer une perte de cheveux, car le fer est essentiel pour la croissance et la santé des cheveux.
- Un problème de thyroïde : Les troubles de la thyroïde, tels que l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie, peuvent entraîner une perte de cheveux due à des déséquilibres hormonaux.
- Un dérèglement hormonal comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : Le SOPK peut entraîner des niveaux élevés d’androgènes, conduisant à une alopécie androgénétique, une forme de perte de cheveux hormonale.
- L’hérédité : L’alopécie androgénétique, ou calvitie féminine, est souvent due à des prédispositions génétiques. C’est la cause la plus fréquente d’alopécie chez les femmes, avec des schémas de perte de cheveux souvent similaires à ceux observés chez les hommes.
Chaque forme d’alopécie peut nécessiter une approche spécifique pour le diagnostic et le traitement. Il est recommandé de consulter un dermatologue ou un spécialiste pour évaluer les causes possibles et déterminer le meilleur plan de traitement.
Comment traiter l’alopécie ?
Le traitement de l’alopécie dépend de sa cause et de son type :
– Traitement avec des lotions :
En général, l’alopécie chez la femme est traitée avec le Minoxidil topique, disponible en lotion à 2%. Cette solution est appliquée localement deux fois par jour, matin et soir. Le Dr. Siabed Leila précise que ce traitement est en vente libre, mais déconseillé pendant la grossesse.

– Traitement en fonction de la cause
- Alopécie réactionnelle : Si la perte de cheveux est due à une cause identifiable (comme le stress ou une maladie), le traitement peut être arrêté une fois que les cheveux ont repoussé et que la cause sous-jacente a été résolue.
- Alopécie chronique : Pour les formes chroniques d’alopécie, le traitement doit être maintenu en continu pour éviter une reprise de la chute des cheveux.
– Traitement hormonal
- Contraceptifs adaptés : Les pilules contraceptives contenant des anti-androgènes peuvent être prescrites pour les femmes présentant des signes d’alopécie hormonale. Ces contraceptifs peuvent réduire la croissance excessive de poils, améliorer la qualité de la peau, réduire l’acné et prolonger les cycles de croissance des cheveux.
– Traitement des alopécies médicamenteuses
- Modification ou arrêt des médicaments : Si l’alopécie est causée par des médicaments, il peut être nécessaire de modifier le traitement ou d’en arrêter l’utilisation, toujours sous la supervision d’un professionnel de santé.
– Supplémentation en fer
- Carence en fer : Pour les femmes présentant une carence en fer, une supplémentation en fer sous forme de compléments alimentaires peut être recommandée pour aider à restaurer la croissance des cheveux.
– Traitement des dérèglements hormonaux
- Dosages hormonaux : En cas de dérèglement hormonal, des dosages hormonaux peuvent être prescrits, généralement à réaliser entre le deuxième et le cinquième jour des règles. Le Dr. Siabed Leila conseille d’attendre 1 à 2 mois après l’arrêt de la pilule avant de procéder à ces dosages pour obtenir des résultats précis.
Chaque traitement doit être adapté à la situation spécifique de chaque patiente, et il est essentiel de consulter un dermatologue ou un spécialiste pour déterminer la meilleure approche en fonction des causes et des caractéristiques de l’alopécie.
Existe-t-il des traitements naturels pour l’alopécie ?
Selon les experts, les traitements naturels, tels que les massages et les huiles essentielles, ne sont pas efficaces pour traiter l’alopécie. Bien que ces méthodes puissent être apaisantes, elles ne guérissent pas la perte de cheveux.
Cependant, il est possible de soutenir la santé capillaire par d’autres moyens :
- Régime alimentaire équilibré : Une alimentation bien équilibrée est essentielle pour maintenir des cheveux en bonne santé. Les régimes végétariens peuvent parfois entraîner des carences en fer et en vitamine B12, deux nutriments cruciaux pour la croissance des cheveux. Dans ce cas, une supplémentation en fer et en vitamine B12 peut être nécessaire pour compenser ces carences et soutenir la croissance des cheveux.
- Fréquence des lavages : La fréquence des shampoings n’a pas un impact significatif sur la perte de cheveux, mais il est important de maintenir une bonne hygiène capillaire. Il est recommandé de laver les cheveux dès qu’ils deviennent sales pour éviter l’accumulation de sécrétions et d’impuretés qui peuvent irriter le cuir chevelu et provoquer une inflammation. on souligne qu’il est préférable d’utiliser des shampoings doux et adaptés à un usage fréquent pour éviter les irritations.
- Shampoings antichute : Il est essentiel de comprendre que les shampoings antichute ne constituent pas une solution miracle contre la perte de cheveux. Ces shampoings spécialisés visent à améliorer la circulation sanguine du cuir chevelu et à stimuler la croissance des cheveux, mais ils ne suffisent pas à eux seuls pour résoudre entièrement le problème de la chute des cheveux.
Ces shampoings intègrent des solutions complexes innovantes développées pour lutter contre la chute des cheveux. Ces compositions contiennent des extraits de plantes, des vitamines et des minéraux qui nourrissent les follicules pileux, les revitalisent et stimulent la pousse des cheveux. De plus, ces shampoings ne contiennent ni parabènes, ni SLS, ni SLES.
En résumé, bien que certains ajustements alimentaires et pratiques d’hygiène capillaire puissent soutenir la santé des cheveux, ils ne remplacent pas les traitements médicaux nécessaires pour traiter l’alopécie. Pour une gestion efficace de l’alopécie, il est essentiel de consulter un dermatologue ou un spécialiste pour obtenir un diagnostic précis et un plan de traitement approprié.
Les femmes de peu foncée sont-elles plus susceptibles de développer une alopécie ?
En réalité, l’alopécie peut affecter tous les types de cheveux, indépendamment de la nature ou de la couleur de la peau. Cependant, les cheveux crépus ou très frisés présentent une particularité : ils sont souvent touchés par l’alopécie de traction. Cette forme d’alopécie est causée par des coiffures très serrées, telles que les nattes et les tresses, ou par l’utilisation excessive de techniques de défrisage.
De plus, l’utilisation fréquente d’appareils chauffants comme les plaques, les lisseurs et les boucleurs peut fragiliser les cheveux et favoriser leur chute. “Il est essentiel d’éviter de tirer sur les cheveux, de les brûler, et de leur permettre de se reposer pour préserver leur santé”, ajoute le spécialiste.
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