Le CHU de Lille a introduit une technique révolutionnaire et peu invasive pour traiter les fibromes utérins : la radiofréquence. Depuis novembre, cette méthode offre une alternative aux femmes cherchant à éviter des chirurgies lourdes tout en préservant leur fertilité.

Une solution rapide et efficace

Les fibromes utérins, des tumeurs bénignes courantes, peuvent entraîner des douleurs, des saignements abondants et une sensation de lourdeur pelvienne. Traditionnellement, leur traitement nécessitait des interventions chirurgicales complexes, comme la myomectomie (retrait des fibromes) ou, dans les cas extrêmes, l’hystérectomie (ablation de l’utérus). Ces opérations, bien que nécessaires dans certains cas, sont particulièrement contraignantes pour les patientes souhaitant avoir des enfants, en raison des risques et du long temps de récupération.

La radiofréquence, quant à elle, permet de détruire les fibromes en utilisant de l’énergie thermique générée par un courant électrique. Chauffée à 65°C, la masse fibreuse du fibrome se résorbe progressivement. Cette procédure, qui ne dure que 10 à 15 minutes sous anesthésie générale, présente des avantages considérables : des délais de récupération réduits, une hospitalisation de quelques heures seulement et un retour au travail après seulement 48 heures, avec des antalgiques légers.

La radiofréquence est une technique médicale qui utilise des ondes électromagnétiques de haute fréquence pour traiter certaines conditions de santé, comme les fibromes utérins. Dans le cas des fibromes, la radiofréquence permet de détruire les masses tumorales bénignes présentes dans l’utérus en appliquant de l’énergie thermique (chaleur).

Comment ça fonctionne ?

Lors de l’intervention, une sonde fine est insérée dans l’utérus, souvent par voie vaginale, et elle émet des ondes de radiofréquence. Ces ondes créent une chaleur localisée qui atteint les fibromes et les fait progressivement se résorber. Les fibromes sont chauffés à une température d’environ 65°C, ce qui provoque la dénaturation des cellules tumorales et leur destruction. Ce processus est relativement rapide et peu invasif, et il permet de traiter efficacement les fibromes sans nécessiter une intervention chirurgicale lourde.

Pourquoi utiliser la radiofréquence ?

La radiofréquence est particulièrement utile pour les patientes qui ne souhaitent pas subir une chirurgie invasive, comme la myomectomie ou l’hystérectomie, ou pour celles qui souhaitent préserver leur fertilité. La méthode présente plusieurs avantages par rapport aux traitements traditionnels :

• Intervention rapide : La procédure dure seulement 10 à 15 minutes.
• Peu invasive : Pas de coupe ni d’incision, ce qui réduit les risques de complications.
• Récupération rapide : Les patientes peuvent souvent quitter l’hôpital le jour même et reprendre une activité normale après quelques jours.

Moins de risques, plus de confort Une opération traditionnelle peut entraîner des saignements, plusieurs jours d’hospitalisation et un mois de convalescence. Avec la radiofréquence, les patientes bénéficient d’une solution rapide, simple, et à faible risque de complications.

Applications cliniques

Bien que la radiofréquence ne soit pas encore la méthode standard pour traiter tous les fibromes, elle offre une option intéressante pour les femmes souffrant de fibromes symptomatiques et qui préfèrent éviter les risques associés aux interventions chirurgicales lourdes. Elle est aussi utilisée dans d’autres domaines médicaux, comme le traitement des varices, des tumeurs bénignes dans d’autres organes, et dans la gestion de certaines douleurs chroniques.

Une technique en plein essor

Actuellement, la radiofréquence est pratiquée une journée par mois au CHU de Lille, avec un suivi échographique régulier. En forte expansion à travers le monde, cette technique pourrait transformer la prise en charge des fibromes utérins, améliorant ainsi la qualité de vie des patientes tout en préservant leur utérus.

Ce genre de progrès redonne de l’espoir et permet à de nombreuses femmes de retrouver des soins adaptés.

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