Une Bonne Santé pour une Vie Meilleure

Urgence sanitaire à Gaza : les enfants en danger vital, les hôpitaux à bout de souffle

Edité par : Rédaction |
25 août 2025

Famine officiellement déclarée

L’Organisation des Nations unies a confirmé l’entrée de Gaza en état de famine aiguë. Cette classification repose sur des données nutritionnelles et épidémiologiques validées par l’Integrated Food Security Phase Classification (IPC) qui a confirmé l’entrée de Gaza en état de famine aiguë, sur la base de données épidémiologiques et nutritionnelles jugées « extrêmement rigoureuses ». Actuellement, 514.000 personnes – soit un quart de la population – vivent déjà dans des conditions de famine. Les projections estiment que ce nombre pourrait dépasser 640.000 d’ici fin septembre.

Les enfants sont les plus exposés. Les chiffres sont alarmants :

  • 1 enfant sur 4 souffre de malnutrition aiguë.
  • Entre 60.000 et 75.000 enfants sont menacés de complications sévères : retard de croissance, affaiblissement immunitaire, défaillances d’organes.
  • Plusieurs nourrissons sont morts, faute de lait infantile ou de nutrition thérapeutique adaptée.
  • Des enfants meurent parfois devant les hôpitaux, faute de soins ou de moyens pour les prendre en charge.

Le risque de mortalité infantile massive est désormais documenté et imminent.

Les capacités hospitalières sont largement dépassées. Exemple emblématique : le Complexe médical Nasser à Khan Younis.

  • Plus de 25 enfants y sont hospitalisés dans un état critique.
  • Faute de lits, certains sont soignés à même le sol.
  • Le service de nutrition pédiatrique, ouvert seulement deux jours par semaine, reçoit jusqu’à 120 cas en quelques heures – soit dix fois plus qu’avant le conflit.

Selon le Dr Ahmed al-Farra, il faudrait dix hôpitaux de la taille du Nasser pour répondre à l’afflux de patients malnutris.

Les soignants sont eux-mêmes fragilisés. La pénurie de nourriture et d’énergie les touche directement.

  • Des médecins et infirmiers s’évanouissent en plein service, faute de nutrition suffisante.
  • Cette faiblesse physique rend la prise en charge encore plus difficile.
  • Le système de santé est au bord de l’effondrement total.

Les besoins identifiés sont urgents et vitaux :

  • Évacuation médicale des enfants les plus fragiles.
  • Acheminement d’urgence de lait infantile, nutrition thérapeutique, médicaments essentiels.
  • Rétablissement de couloirs humanitaires sécurisés pour acheminer ces ressources.

OMS : Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, alerte :  « Plus de 15.600 personnes, dont 3.800 enfants, ont besoin d’une évacuation médicale pour recevoir des soins spécialisés. »

Il appelle à :

  • Faciliter la livraison de l’aide.
  • Assurer un cessez-le-feu immédiat pour sauver des vies.

UNRWA : Le Commissaire général Philippe Lazzarini confirme : « La famine est désormais déclarée. Elle peut encore être contenue par un cessez-le-feu et un accès humanitaire total. »

Il dénonce :

  • Des mois d’avertissements ignorés.
  • Une famine créée par l’interdiction prolongée de nourriture et d’aide.
  • L’urgence de laisser les humanitaires agir.

PAM : Le Programme alimentaire mondial (PAM) lance lui aussi un signal d’alarme.

Jean-Martin Bauer, directeur de l’analyse nutritionnelle du PAM, précise : « La famine, c’est une privation alimentaire extrême, une malnutrition généralisée, et des décès dus à la faim. »

Il insiste sur :

  • La nécessité de protéger les systèmes de données qui orientent les réponses humanitaires.
  • Le caractère historique et inédit de cette famine au Moyen-Orient.

Sans intervention immédiate, les experts prévoient :

  • Une hausse rapide de la mortalité infantile, surtout chez les moins de 5 ans.
  • Une recrudescence des maladies infectieuses (diarrhées, pneumonies, septicémies), aggravées par la malnutrition.
  • Des séquelles irréversibles : retards cognitifs, handicap permanent, immunodépression chronique.

La situation sanitaire à Gaza est décrite par les médecins comme « catastrophique et sans précédent ».

Chaque heure compte.

L’évacuation médicale des enfants les plus vulnérables et l’ouverture de corridors humanitaires pour l’acheminement d’aliments thérapeutiques et de médicaments sont désormais considérées comme des mesures vitales.

  • Gaza est en état de famine confirmé.
  • Les enfants sont en danger vital immédiat.
  • Les hôpitaux ne peuvent plus faire face.
  • Le corps médical est à bout.
  • Plus de 15.600 personnes ont besoin d’une évacuation médicale, dont 3.800 enfants.
  • La famine peut encore être contenue, mais seulement avec un cessez-le-feu et un accès humanitaire total.

Mots clés : Gaza ; famine ; santé ; vital ; médical ; hôpital ; maladie ; urgence ;

à lire aussi: