Le ministère de la Santé lancera, à partir de dimanche 22 juin 2025, une campagne nationale de vaccination ciblant les enfants de moins de 6 ans non vaccinés ou en retard dans leur calendrier vaccinal. L’opération, qui se poursuivra jusqu’au 28 juin, s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux pour prévenir la résurgence des maladies infectieuses évitables par la vaccination.
Une mesure de santé publique urgente
Le ministère justifie cette campagne par la nécessité de renforcer la couverture vaccinale sur l’ensemble du territoire. En effet, plusieurs enquêtes de terrain ont récemment mis en lumière des retards ou des interruptions dans le parcours vaccinal des enfants, causés notamment par des facteurs logistiques, un manque d’information des parents ou des contraintes d’accès dans certaines régions. Or, le moindre affaiblissement de l’immunité collective expose la population à la réapparition de maladies graves, parfois mortelles.
Une logistique nationale mobilisée
Pour assurer le bon déroulement de cette opération, des moyens matériels et humains importants ont été déployés. Le ministère de la Santé affirme avoir sécurisé des quantités suffisantes de vaccins, ainsi que tout le matériel médical nécessaire : seringues, réfrigération, fiches de suivi, etc.
Les équipes mobilisées incluent des médecins, des infirmiers, des agents de santé communautaire et des agents de sensibilisation, tous formés à la gestion de la vaccination pédiatrique.
Une couverture totale du territoire, y compris les zones reculées
La campagne se déroulera dans l’ensemble des établissements publics de santé disposant d’un service de vaccination infantile. Parallèlement, des caravanes médicales mobiles seront déployées pour atteindre les zones rurales ou enclavées, souvent dépourvues de structures de soins permanentes. Ces unités mobiles joueront un rôle clé pour assurer l’équité sanitaire en permettant à tous les enfants, sans distinction de lieu de résidence, de bénéficier du même niveau de protection.
Informer, convaincre, protéger : un volet pédagogique renforcé
Outre la vaccination, la campagne prévoit un important volet de sensibilisation, destiné à informer les parents sur les bénéfices de la vaccination et les dangers des retards vaccinaux. Des brochures, des messages radios, des interventions dans les écoles et des entretiens directs avec les familles sont programmés pour démystifier certaines peurs, corriger les idées reçues et rétablir la confiance dans les vaccins.
Des maladies aujourd’hui sous contrôle mais toujours menaçantes
Le ministère rappelle que le calendrier national de vaccination a permis, ces dernières décennies, l’élimination de nombreuses maladies infectieuses comme la poliomyélite, la rougeole, le tétanos néonatal, ou encore la coqueluche. Mais ces maladies peuvent réapparaître rapidement si la couverture vaccinale chute, comme l’a récemment démontré le retour de cas de diphtérie, une infection respiratoire potentiellement mortelle, dans plusieurs pays et localités.
Une responsabilité collective
Le communiqué conclut par un appel à la mobilisation de tous : parents, professionnels de santé, associations, médias et autorités locales sont invités à participer activement au succès de cette campagne. Le ministère insiste sur le fait que la vaccination n’est pas seulement un acte individuel, mais un geste essentiel pour la santé collective, qui permet de protéger les enfants les plus vulnérables, y compris ceux qui, pour des raisons médicales, ne peuvent être vaccinés.
