Un nouveau test urinaire développé au Royaume-Uni pourrait révolutionner la détection du cancer du poumon, en permettant un diagnostic plus rapide et plus précoce. Si ce test s’étend à l’échelle mondiale, il pourrait marquer un tournant dans la lutte contre cette maladie meurtrière. L’étude, publiée en décembre dans le journal de l’Université de Cambridge, a été réalisée en collaboration avec ’’l’Early Cancer Institute’’.
Le mécanisme du test : Détection des ‘’cellules zombies’’
Le test repose sur un capteur injectable qui détecte des cellules spécifiques appelées ‘’cellules sénescentes’’, ou ‘’cellules zombies’’. Ces cellules sont ‘’ vivantes’’, mais ne peuvent plus se diviser ni croître. Elles jouent un rôle clé dans le développement de cancers en endommageant les tissus et en modifiant l’environnement cellulaire pour favoriser l’apparition de cellules cancéreuses.
Le capteur libère un composé qui interagit avec des protéines sécrétées par ces cellules sénescentes, et dont la présence peut être facilement détectée dans l’urine du patient.
Un capteur innovant et facile à utiliser
Le test utilise une sonde chimique qui se sépare en deux en présence des protéines produites par les cellules sénescentes. La plus petite partie de la sonde est ensuite libérée dans l’urine, où elle peut être visualisée à l’aide d’une solution d’argent. En surveillant la couleur de l’urine après l’injection de la sonde, les scientifiques peuvent détecter la présence de ces cellules dans les poumons, signalant ainsi les premiers signes de changements pathologiques pouvant mener au cancer.
Perspectives pour l’avenir
Après des tests réussis sur des souris, les chercheurs espèrent étendre cette technologie aux humains. Leur objectif est de développer ce capteur pour détecter des protéines spécifiques à d’autres types de cancers, tels que :
- le cancer du sein
ou
- le cancer du pancréas.
Une fois validé, ce test pourrait devenir un outil crucial pour le diagnostic précoce de ces maladies.
Le cancer du poumon : un enjeu majeur de santé publique
Le cancer du poumon reste une des principales causes de mortalité dans le monde. En Algérie, le cancer du poumon constitue un véritable fléau avec environ 35 000 nouveaux cas/an et 20 000 décès/an. En effet et malgré toutes les avancées thérapeutiques, le pronostic du cancer bronchique reste très mauvais. Il touche particulièrement les fumeurs. Il est donc recommandé aux personnes de plus de 50 ans, ayant fumé pendant plus de 25 ans, de réaliser un scanner tous les deux ans, même en l’absence de symptômes apparents.
Une avancée décisive dans la détection précoce du cancer
Ce test urinaire, encore en phase de développement, pourrait permettre une détection plus précoce du cancer du poumon, offrant ainsi des chances de traitement plus efficaces. Avec de futures applications potentielles pour d’autres types de cancer, il ouvre la voie à une avancée dans le domaine du diagnostic médical.
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