Une Bonne Santé pour une Vie Meilleure

Un meilleur sommeil pour une glycémie plus stable : ce que révèle une nouvelle étude. 

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
20 mars 2025

Une nouvelle étude, publiée le 5 mars 2025 dans ‘’JAMA Network Open’’, établit un lien direct entre la qualité et la durée du sommeil et la stabilité de la glycémie. Bien dormir ne se limite pas à la récupération et à l’apprentissage : cela joue aussi un rôle clé dans la régulation du taux de glucose sanguin. Or, une glycémie instable peut augmenter le risque de complications, notamment chez les personnes diabétiques.

Plus largement, contrôler sa glycémie contribue à une meilleure santé générale, en réduisant la fatigue et les fringales.

Jusqu’à présent, le manque de sommeil était déjà reconnu comme un facteur de risque d’altération du métabolisme du glucose. Cette nouvelle étude va plus loin : elle montre qu’un sommeil insuffisant et un endormissement tardif entraînent une plus grande variabilité de la glycémie chez l’adulte. 

Les chercheurs ont analysé les habitudes de 1 156 participants âgés de 46 à 83 ans, issus d’une cohorte chinoise. Pendant 14 jours consécutifs, ils ont enregistré leur durée et qualité de sommeil, leurs horaires de coucher, et ont porté des capteurs de mesure de la glycémie. 

L’étude a classé les participants en quatre groupes en fonction de la durée de leur sommeil : 

  • Sommeil inadéquat sévère : 4,1 à 4,7 heures par nuit
  • Sommeil inadéquat modéré : 5,5 à 6,0 heures 
  • Sommeil inadéquat léger : 6,8 à 7,2 heures 
  • Sommeil adéquat : 8,0 à 8,4 heures 

Les chercheurs ont également distingué deux groupes selon l’heure d’endormissement : précoce et tardif. 

  • Ceux qui dormaient le moins (groupe “sommeil inadéquat sévère”) présentaient une hausse de 2,87 % de la variabilité glycémique et une augmentation de 0,06 mmol/L des fluctuations quotidiennes de leur glycémie. 
  • Les personnes à endormissement tardif avaient une variabilité glycémique supérieure de 1,18 % et des fluctuations accrues de 0,02 mmol/L. 
  • Ceux qui combinaient sommeil court et coucher tardif voyaient leur glycémie fluctuer encore davantage, preuve d’un effet combiné de ces facteurs sur la régulation du glucose. 

Ces résultats suggèrent que dormir suffisamment et se coucher plus tôt pourrait être une mesure efficace pour améliorer la stabilité de la glycémie et limiter les risques liés au diabète, notamment chez les personnes à risque ou déjà diagnostiquées. 

Les chercheurs estiment que l’amélioration des habitudes de sommeil pourrait être une stratégie de prévention simple, non invasive et peu coûteuse contre le diabète. Même chez les personnes ayant une durée de sommeil adéquate, un coucher plus précoce semble avoir un impact bénéfique sur la régulation glycémique. 

Rappelons que les adultes ont besoin en moyenne de 7 à 9 heures de sommeil par nuit, avec des variations individuelles. Mieux dormir pourrait donc être une clé essentielle pour préserver sa santé métabolique.

Mots clés : sommeil ; diabétique ; glycémie ; récupération ; apprentissage ;