Lors de la 78e session de l’Assemblée mondiale de la Santé tenue à Genève, le ministre algérien de la Santé, Abdelhak Saihi, a salué l’aboutissement des négociations autour du traité international sur la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies. Il a qualifié cet accord d’étape « historique » vers une gouvernance sanitaire mondiale plus juste, plus solidaire et mieux préparée face aux futures crises sanitaires.
Un traité prometteur mais sous condition d’application
Le ministre a souligné que ce traité représente une avancée majeure vers un système de santé global plus équitable. Toutefois, il a averti que sa réelle valeur ne se mesurera pas à son contenu, mais à la manière dont il sera mis en œuvre sur le terrain. « L’Algérie insiste sur l’importance d’une gouvernance inclusive, représentative, et dotée de mécanismes de redevabilité. Ce sont ces piliers qui garantiront l’efficacité de l’instrument juridique adopté », a déclaré M. Saihi dans son allocution.
Solidarité mondiale et accès équitable aux soins
Revenant sur le thème de cette session, ‘’Un monde uni pour la santé’’, le ministre a rappelé que l’expérience des dernières crises sanitaires a démontré l’importance capitale de la solidarité internationale. Il a appelé à garantir un accès équitable, abordable et universel aux outils de prévention et de riposte, affirmant que ceux-ci doivent être reconnus comme des biens publics mondiaux.
Coordination avec les réformes du Règlement sanitaire international
M. Saihi a également insisté sur la nécessité d’assurer la cohérence entre ce nouveau traité et les réformes en cours du Règlement sanitaire international (RSI). Cette articulation est, selon lui, essentielle pour assurer l’efficacité globale du système de sécurité sanitaire mondiale.
Engagement de l’Algérie pour la santé universelle
Le ministre a rappelé que l’Algérie reste pleinement engagée dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’objectif n°3 visant à garantir une bonne santé et le bien-être pour tous, à tout âge. Il a mis en avant le Plan d’Action pour le Malade adopté par l’Algérie, fondé sur les principes d’équité, d’accessibilité et de confiance dans le système national de santé.
Inégalités persistantes et obstacles à l’innovation

Abdelhak Saihi a néanmoins exprimé ses préoccupations concernant les obstacles persistants dans la stratégie mondiale pour la santé publique, l’innovation et la propriété intellectuelle. Ces blocages, a-t-il souligné, freinent les dynamiques de recherche et d’innovation, essentielles pour répondre efficacement aux défis sanitaires actuels et futurs.
Une double charge sanitaire aggravée par les enjeux environnementaux
Le ministre a également mis en garde contre les effets combinés des maladies transmissibles et non transmissibles, aggravés par des problématiques comme la résistance aux antimicrobiens, les impacts du changement climatique et les risques environnementaux. Il a souligné les difficultés d’adaptation et d’atténuation face à ces menaces croissantes.
La santé, un droit fondamental
En conclusion, Abdelhak Saihi a réaffirmé l’engagement ferme de l’Algérie à garantir le droit fondamental à la santé pour tous, notamment à travers la gratuité des soins et l’accès universel aux services de santé.
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