‘’30 % de femmes, 14 % d’hommes et environ 10 % d’enfants souffrent d’obésité en Algérie”
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhia annoncé, jeudi à Alger, le lancement prochain d’un plan national de lutte contre l’obésité et l’adoption d’une approche globale axée sur la prévention et la sensibilisation à ce phénomène.
Urgence de lutter contre l’obésité
Dans son intervention à l’ouverture des travaux du deuxième Congrès international de la Société algérienne d’obésité et maladies métaboliques (SAOMM), le ministre a indiqué que la lutte contre ce phénomène. Et ce, « en appelant à la conjugaison de nos efforts de prévention pour adopter une approche globale qui inclut l’éducation nutritionnelle, la promotion de l’activité physique, la sensibilisation du public et le lancement d’un plan national de lutte contre l’obésité qui mobilise toutes les parties concernées».
Problème de santé publique
Pour le ministre, l’obésité est un problème de santé publique, dont l’incidence ne cesse d’augmenter. « L’augmentation du nombre de cas, sur la base de l’étude menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, laquelle montre que “30 % de femmes, 14 % d’hommes et environ 10 % d’enfants souffrent d’obésité », rappelle M. Saïhi. Il souligne aussi que les résultats des campagnes de dépistage menées dans le cadre de la “1e Semaine nationale de prévention” décrétée par le ministère de la Santé et qui s’est déroulée du 5 au 11 mars 2023, « ont également montré que le taux d’obésité est triplé chez les individus, en particulier chez les femmes »
L’obésité augmente le risque de plusieurs maladies
Le ministre a estimé que l’obésité peut entraîner plusieurs autres maladies telles que « le diabète, les accidents vasculaires cérébraux, le syndrome d’apnée du sommeil et l’hypertension artérielle, ainsi que des problèmes psychologiques et sociaux ».
En effet, l’obésité est associée à de nombreuses pathologie et à une mortalité élevée. On estime que cette maladie chronique complexe augmente ainsi le risque de maladies cardiovasculaires (première cause de décès dans le monde), de diabète, de troubles musculo-squelettiques, de nombreuses formes de cancers. (de l’endomètre, du sein, des ovaires, de la prostate, du foie, de la vésicule biliaire, du rein et du colon…).
Plus récemment, des données ont montré que les personnes en situation d’obésité étaient plus sujettes aux formes graves de Covid-19. Son impact sur la santé des populations et son coût économique et social sont donc considérables.
Le ministre a souligné que les travaux du deuxième congrès international de la SAOMM constituaient « une occasion d’échange et de débat sur l’un des principaux défis auxquels est confrontée la santé publique ».
B. C.