Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université de Cambridge révèle que la consommation de viande rouge et de viande transformée est non seulement associée à un risque accru de cancer, mais aussi au développement du diabète de type 2. Bien que la viande rouge apporte des protéines, des vitamines et du fer, ses effets néfastes sur la santé sont de plus en plus mis en lumière.
Le lien entre viande et diabète de type 2
L’étude, publiée dans la revue ‘’The Lancet’’, repose sur les données de près de 2 millions de personnes à travers le monde. Les chercheurs ont observé les habitudes alimentaires et la santé de 1,9 million d’adultes, qui ne souffraient d’aucune forme de diabète au début de l’étude. Après dix ans de suivi, 107 271 participants ont développé un diabète de type 2.
L’analyse a montré que les personnes consommant plus de viande rouge et de viande transformée étaient plus susceptibles de développer cette maladie, avec un risque plus élevé pour la viande transformée.

Viande rouge : La viande rouge désigne les viandes provenant d’animaux à sang chaud, principalement les mammifères. Cela inclut le bœuf, le porc, l’agneau, le veau, le mouton, le cheval, et parfois le gibier. Cette viande est caractérisée par une couleur rougeâtre due à la myoglobine, une protéine qui transporte l’oxygène dans les muscles.
Un impact plus marqué pour la viande transformée
Les résultats ont révélé des liens plus significatifs en Amérique et en Europe, où la consommation de viande transformée (charcuterie, saucisses, viandes séchées, etc.) était particulièrement associée au diabète de type 2. En revanche, ces liens étaient moins prononcés en Asie et en région méditerranéenne. L’étude a également mis en lumière que la consommation de volaille en Europe était liée à un risque légèrement accru, mais cet effet était moins important comparé à la viande rouge et transformée.

Viande transformée : La viande transformée désigne les viandes qui ont été modifiées par des procédés tels que le salage, le séchage, le fumage, ou l’ajout de conservateurs pour prolonger leur conservation ou améliorer leur goût. Les exemples incluent les saucisses, les charcuteries, les viandes en conserve, les viandes séchées,… Ces méthodes de transformation augmentent les risques sanitaires associés à ces produits.
Les acides gras saturés : une explication possible
Le diabète de type 2 survient lorsque l’organisme développe une résistance à l’insuline, rendant difficile la régulation du taux de sucre dans le sang. Cette condition peut entraîner des complications graves, notamment des maladies cardiovasculaires. Une des raisons avancées par les chercheurs pour expliquer ce lien entre viande et diabète est la forte teneur en acides gras saturés dans la viande rouge et transformée. Ces graisses peuvent favoriser la résistance à l’insuline, un facteur clé dans le développement du diabète de type 2.
Cette étude met en lumière les risques cachés de la viande rouge et transformée. En plus de leur effet cancérogène reconnu, elles semblent également contribuer au développement du diabète de type 2. Bien que les protéines de la viande soient bénéfiques, une consommation excessive de ces types de viande peut avoir des conséquences graves pour la santé, notamment en augmentant le risque de résistance à l’insuline et de diabète. Il est donc essentiel de repenser nos habitudes alimentaires et de chercher à limiter la consommation de viande rouge et transformée pour préserver notre santé à long terme.
Mots clés : viande ; graisse ; diabète ; acide ; insuline ; charcuterie ; cancer ;