La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Soraya Mouloudji, a donné le coup d’envoi officiel de l’année scolaire 2025-2026 à l’école des enfants non-voyants d’El Achour. Cet événement hautement symbolique marque le début d’une nouvelle étape pour des milliers d’élèves en situation de handicap à travers le pays.

Plus de 40 000 élèves concernés

Cette rentrée s’adresse à plus de 40 000 enfants aux besoins spécifiques, répartis dans 242 centres et écoles spécialisés, complétés par 19 annexes existantes et 11 nouvelles annexes ouvertes cette année.

Pour Mme Mouloudji, cette mobilisation nationale témoigne d’une volonté claire : offrir à chaque enfant, quelles que soient ses particularités, les mêmes chances de réussir son parcours scolaire. « Tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés pour garantir une rentrée dans les meilleures conditions », a-t-elle affirmé devant la presse.

Un guide spécial pour uniformiser les pratiques

Afin d’anticiper les défis, le ministère a lancé très tôt les préparatifs. Un guide unifié a été conçu et diffusé aux directions de wilayas et aux établissements spécialisés.

Ce document de référence propose :

• Des procédures claires pour l’accueil et l’accompagnement des élèves,
• Des mesures organisationnelles et pédagogiques adaptées,
• Des recommandations pour créer un environnement scolaire inclusif et sécurisé.

Ce guide, présenté comme un véritable outil de travail, doit aider les éducateurs et les encadrants à assurer une scolarisation de qualité, en tenant compte des besoins propres à chaque catégorie de handicap.

Une école inclusive au cœur des politiques publiques

La ministre a rappelé que la scolarisation des enfants aux besoins spécifiques n’est pas seulement une exigence pédagogique, mais aussi un engagement social et humain.

Elle a insisté sur l’importance d’un suivi individualisé et sur le rôle essentiel des éducateurs spécialisés, psychologues, orthophonistes et accompagnateurs sociaux, qui travaillent en synergie pour faciliter l’apprentissage et l’intégration.

Des visites de terrain pour constater la réalité

Après la cérémonie d’ouverture, Mme Mouloudji s’est rendue à l’école primaire Sidi Yahia 2 ainsi qu’au Centre psychopédagogique pour enfants déficients mentaux de Birkhadem.

Ces visites avaient un double objectif :

• Évaluer la mise en place des dispositifs sur le terrain,
• Encourager les équipes pédagogiques et médicales qui accompagnent quotidiennement les enfants.

L’impact d’une rentrée réussie

Pour les enfants en situation de handicap, une rentrée bien préparée ne représente pas seulement un moment scolaire, mais un levier thérapeutique et psychologique.

• Elle permet de réduire le sentiment d’exclusion,
• Elle favorise l’autonomie et l’estime de soi,
• Elle renforce le lien social, souvent fragilisé par la différence.

Les spécialistes insistent : l’école est un facteur de résilience. Elle aide les enfants à développer leurs compétences, malgré les obstacles liés au handicap, et contribue à leur insertion future dans la société.

Un chantier en constante évolution

Cette rentrée marque un progrès, mais les défis demeurent :

• Former davantage d’enseignants spécialisés,
• Assurer la continuité des équipements pédagogiques adaptés,
• Multiplier les passerelles vers l’enseignement ordinaire, lorsque l’intégration est possible.

Le ministère promet de renforcer la coopération avec la société civile et les associations de parents, considérées comme des partenaires incontournables dans ce chantier inclusif.

Mots clés : solidarité ; rentré scolaire, enfants ; besoins ;

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