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Quand le pancréas souffre : des signaux à ne pas ignorer

Edité par : Dr. Wioletta Julia Puzio | docteure en médecine
4 juin 2025

Le pancréas, organe discret niché derrière l’estomac, joue un rôle vital dans la digestion et la régulation du sucre dans le sang. Mais lorsqu’il se dérègle, les conséquences peuvent être graves. Les spécialistes alertent sur les symptômes qui doivent pousser à consulter rapidement.

Glande méconnue du grand public, le pancréas est pourtant indispensable à l’équilibre du corps. Il sécrète des enzymes qui facilitent la digestion et produit des hormones, comme l’insuline, qui régulent la glycémie. Un dysfonctionnement peut engendrer trois principales pathologies :

  • la pancréatite aiguë (inflammation brutale),
  • la pancréatite chronique (inflammation persistante),
  • ou un cancer du pancréas.

Une douleur intense localisée dans le haut de l’abdomen, irradiant vers le dos, est souvent le premier signe d’une pancréatite aiguë. Cette douleur apparaît généralement après un repas riche en graisses et s’accompagne parfois de nausées ou de vomissements. Le patient adopte instinctivement une posture penchée en avant pour soulager la douleur.

Cette forme d’inflammation, bien que violente, peut s’améliorer spontanément. Mais une douleur de pancréatite ne doit pas faire exclure un cancer du pancréas, surtout si la masse est localisée dans la tête de l’organe. En effet, une tumeur obstruant le canal de Wirsung peut elle-même provoquer une pancréatite.

Des difficultés à digérer, une perte d’appétit, des diarrhées graisseuses et malodorantes sont des signes fréquents de pancréatite chronique ou de cancer du pancréas.  Le pancréas participe activement à la digestion des graisses. Lorsqu’il est atteint, l’absorption de ces nutriments devient difficile.

Avec le temps, la pancréatite chronique entraîne des lésions irréversibles. Elle détruit progressivement la structure et la fonction du pancréas, provoquant une dégradation générale de la santé digestive.

Le cancer du pancréas se manifeste souvent tardivement, ce qui le rend particulièrement redoutable. Parmi les signes les plus fréquents :

  • une fatigue persistante,
  • une perte de poids inexpliquée,
  • un ictère (jaunissement de la peau et du blanc des yeux).

Ce dernier symptôme s’explique par la compression du canal cholédoque par la tumeur, bloquant le passage de la bile du foie vers l’intestin. Par ailleurs, une hyperglycémie durable peut aussi révéler une atteinte pancréatique, le pancréas étant un acteur central dans le contrôle du sucre sanguin.

Des douleurs abdominales inhabituelles, des troubles digestifs persistants, un amaigrissement rapide ou un jaunissement de la peau doivent alerter. Si ces signes persistent, il est crucial de consulter un professionnel de santé sans tarder. Des analyses et examens complémentaires permettront d’identifier l’origine du trouble et d’engager rapidement une prise en charge adaptée.

Mots clés : pancréas ; insuline ; estomac ; organe ; santé ; digestive ; cholédoque ; tumeur ;