Le Conseil des ministres a récemment approuvé un projet de loi relatif aux assurances sociales, dont un volet majeur concerne la prolongation du congé de maternité. Cette mesure, saluée par de nombreuses personnalités, souligne l’importance accordée par l’État à la protection et au soutien des mères, et par extension, de la famille en Algérie. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, place ainsi la femme et l’enfant au cœur des priorités de son gouvernement.
Une prolongation ciblée pour des situations spécifiques
La ministre de la Solidarité a précisé que cette prolongation du congé de maternité s’applique particulièrement aux mères dont les enfants souffrent de handicaps mentaux ou physiques, ou de maladies graves. Elle permet un congé supplémentaire de 24 semaines maximum, sans interruption, en cas de persistance ou d’aggravation des complications de santé. Cette mesure témoigne de l’engagement de l’État à soutenir les familles dans les situations les plus délicates.
Une avancée pour les droits de la femme travailleuse
La prolongation du congé de maternité, désormais portée à 14 semaines consécutives, a été vue comme une avancée significative pour renforcer les droits des femmes travailleuses. La secrétaire nationale chargée de la Médecine du travail et de la condition de la femme travailleuse à l’UGTA, Pr Nora Akif, a souligné que cette mesure répond à une revendication de longue date de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), visant à améliorer les conditions de travail des femmes et à mieux prendre en charge les besoins de la mère et de l’enfant.
Cette décision s’inscrit dans une démarche de soutien à diverses catégories de mères, notamment celles confrontées à des situations de santé délicates. Elle reflète une politique de prise en charge globale de la famille, en tenant compte de l’aspect médical, psychologique et social.
Un soutien indispensable pour la mère et l’enfant
La présidente de la commission de la femme travailleuse à l’UGTA d’Alger, Malika Boutaoui, a quant à elle salué l’importance de cette décision. Elle a rappelé que les premiers mois de la vie du nourrisson sont cruciaux pour son développement et que la mère, en particulier après l’accouchement, a besoin d’un suivi particulier, tant médical que psychologique. La prolongation du congé de maternité permet de renforcer cette prise en charge, favorisant une meilleure cohésion familiale et sociale.
Une décision qui renforce la solidarité familiale
Dr Brahimi a qualifié cette mesure d’”une décision courageuse” qui sert l’intérêt des familles algériennes, tout en affirmant l’engagement de l’État à prendre en charge la mère et l’enfant conformément à la Constitution. Cette décision s’inscrit également dans un objectif plus large : celui de garantir une vie décente à la famille algérienne, en posant les bases de la solidarité nationale.
L’accompagnement médical, un enjeu crucial
Les gynécologues ont également souligné l’importance de cette prolongation, particulièrement pour les mères qui rencontrent des complications post-accouchement, qu’elles soient d’ordre médical ou psychologique. Ils ont rappelé que la période de 90 jours actuelle était souvent insuffisante pour permettre une rééducation complète après une césarienne ou un accouchement difficile. Ce congé prolongé permettrait également de soutenir l’allaitement maternel, un processus vital pour la santé du nourrisson et souvent compromis dès que la mère reprend le travail.
Cette décision de prolonger le congé de maternité à 14 semaines consécutives représente un pas important vers un soutien renforcé aux femmes travailleuses et à la famille en général. Elle s’inscrit dans une logique de protection de la maternité et de l’enfance, tout en garantissant des conditions de vie dignes et respectueuses des droits des Algériens.
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