14e journée nationale d’oncologie pédiatrique.
Les masses médiastinales chez l’enfant (MM) étaient au centre des débats, jeudi, à l’occasion de la 14e journée nationale d’oncologie pédiatrique organisée par la Société Algérienne d’Oncologie Pédiatrique (SAOPed) à l’hôtel Holiday Inn de Cheraga, à Alger.
Les spécialistes ont ainsi mis l’accent, lors de leurs interventions, sur la nécessité d’aboutir à une stratégie adéquate permettant un diagnostic précoce de cette maladie afin, soutiennent les praticiens en question, d’établir un protocole thérapeutique adéquat. C’est ce qu’a d’ailleurs, expliqué le professeur Nabila Bouterfas, Chef d’unité au service d’oncologie pédiatrique du CHU de Beni Messous.
Symptômes variés d’une pathologie rare…
« Il faut savoir qu’il s’agit d’une pathologie relativement rare mais, les signaux de révélation sont parfois très discrets et qui peuvent être également très alarmants. Il peut s’agir de signes généraux comme de la fièvre, d’un amaigrissement, d’une toux très lente avec apparition, parfois isolée d’une détresse respiratoire et adénopathie cervicale, une pâleur et un syndrome hémorragique. Il faut savoir que ces derniers ne sont pas des signes spécifiques de masses médiastinales », a-t-elle souligné.
Plusieurs pathologies au carrefour du diagnostic
Selon la même intervenante, le diagnostic des masses médiastinales chez l’enfant retrouve très souvent des hémopathies malignes et les leucémies ainsi que les lymphomes qui figurent parmi les pathologies principales de la maladie. De plus, elle peut être suivie par d’autres tumeurs solides de type neuroblastome comme les tumeurs germinales et sarcomes, a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la Professeure Bouterfas a insisté qu’avant, de préciser que le principal facteur qui permet un meilleur pronostic, c’est d’assurer, avant, un diagnostic précoce pour pouvoir passer ensuite à une prise en charge adaptée. « Quand on assiste à des diagnostics tardifs avec une maladie évolutive et dissimulée, le traitement devient intensif. Là, même la réponse n’est pas toujours bonne surtout que le patient manifeste une résistance au traitement où subit une rechute parce que la maladie est toujours évolutive », a-t-elle fait remarquer.
Un programme et débat riches
Lors de cette journée où d’autres médecins, de diverses spécialités, ont donné des communications ayant trait au thème de cette rencontre. M. Anouar a évoqué, dans son intervention, l’imagerie des masses médiastinales (M.M), F. Sadar a parlé du diagnostic histopathologique des MM. Ainsi, I. Hamida a expliqué l’apport de la radiologie interventionnelle dans les M.M, et I. Chikhi a axé son intervention sur l’apport de l’étude cytologique dans l’orientation diagnostique devant un liquide pleural hématique d’un cas pédiatrique.
W. Benaia, quant à lui, a présenté une communication sous le thème « place de la vidéo médiastino-scopie dans le bilan des tumeurs médiastinales de l’enfant ». D’autres conférences ont été animées dans le cadre du programme de cette journée, où des praticiens convergent, tous, sur la nécessité d’un diagnostic précoce.
Ainsi, A. Khelifa a expliqué l’intérêt de la scintigraphie à la 12 11-MIBG dans le diagnostic et le suivi du neuroblastome médiastinothoracique chez l’enfant. Tandis que F. Bouguerouma s’est intéressé à la chirurgie des masses médiastinales, alors que S.Sid El Mrabet a donné le point de vue d’un radiothérapeute dans la tumeur maligne du médiastin chez l’enfant.
Les sujets sur le pleuropneumoblastome de l’enfant, le rôle des associations dans la prise en charge de l’enfant atteint de cancer, épidémiologie et clinique ont été abordés respectivement par F. Gachi, Y. Bouchenak et I. Machraoui. « Nous avons fait appel, pour cette journée, à des spécialistes en matière d’imagerie radiologique. Cela nous intéresse surtout pour le scanner standard et parfois à l’IRM. On fait appel aussi à l’anatomopathologie parce que c’est la biopsie qui permet d’identifier le type de tumeur afin de pratiquer le protocole thérapeutique.
Il y a aussi les chirurgiens car, nous avons besoin de chirurgie à ciel ouvert ou biopsie écho-guidée qui évite le recours à la chirurgie avec tous les risques », nous a également déclaré le professeur Bouterfas, en marge des travaux de la 14e journée nationale d’oncologie pédiatrique organisée par la SAOPed à l’hôtel Holiday Inn de Cheraga.
A.Hafid
