Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a appelé ce jeudi, depuis Tlemcen, les industriels privés à s’engager davantage dans la production locale de matières premières pharmaceutiques, en partenariat avec le groupe public Saïdal. L’objectif est clair : réduire les importations, estimées à 6 milliards de dinars, et renforcer la souveraineté nationale dans ce secteur stratégique.

Une première usine pour les matières premières hormonales

Cette déclaration a été faite à l’occasion du lancement officiel des travaux d’aménagement de la première usine nationale dédiée à la production de matières premières hormonales, située dans la zone industrielle de la commune de Tlemcen. Cette unité, rattachée à Saïdal, sera structurée sur deux niveaux, et pourrait entrer en service d’ici 18 mois, si le rythme des travaux est maintenu. « Il s’agit d’un projet pilote à forte valeur stratégique. Nous invitons les acteurs privés à rejoindre cette dynamique de co-développement industriel aux côtés de Saïdal », a déclaré le ministre devant la presse.

Trois nouvelles unités de production dès cette année

Le ministre a par ailleurs annoncé que trois autres usines de production de matières premières pharmaceutiques gérées par Saïdal seront mises en service avant la fin de l’année en cours. D’autres unités sont en cours de réalisation et viendront compléter ce dispositif national de production, dans une logique de planification progressive sur plusieurs années.

Promedal, un exemple à suivre dans le secteur des dispositifs médicaux

Wassim Kouidri s’est également rendu à l’entreprise privée Promedal, implantée dans la zone industrielle de Chetouane, et spécialisée dans la fabrication de dispositifs médicaux. Cette PME innovante produit notamment des fils de suture, des pansements stériles et des seringues, avec une capacité annuelle de 5 millions d’unités.

Il a salué la gestion exemplaire de cette entreprise, qui fonctionne en continu grâce à trois équipes se relayant toutes les huit heures, illustrant la capacité du secteur privé à répondre aux besoins du marché local tout en respectant des standards de qualité élevés.

Vers une réduction de la facture d’importation des dispositifs médicaux

Le ministre a tenu à rappeler que près de 130 000 types de dispositifs médicaux sont encore importés aujourd’hui en Algérie. Un chiffre jugé excessif, au regard du potentiel de production locale. C’est dans cette optique que le ministère de l’Industrie pharmaceutique encourage activement les investissements dans ce segment, considéré comme une priorité nationale pour maîtriser les coûts et renforcer la sécurité sanitaire du pays.

Deux unités de stérilisation en construction

En conclusion de sa visite, Wassim Kouidri a annoncé le lancement prochain de deux projets de construction d’unités de stérilisation des dispositifs médicaux. L’une sera opérée par un acteur privé, l’autre intégrée au groupe Saïdal. Ces deux infrastructures stratégiques devraient devenir opérationnelles d’ici 18 mois, contribuant ainsi à assurer la qualité sanitaire de la production nationale et à renforcer la chaîne de valeur pharmaceutique locale.

Un modèle de partenariat à consolider

À travers ces initiatives, le ministère entend bâtir un modèle industriel basé sur la synergie entre les secteurs public et privé, dans une logique de complémentarité, innovation et exportabilité. Il s’agit également de répondre aux orientations stratégiques du président de la République, qui fait de la souveraineté sanitaire et industrielle une priorité majeure.

Mots clés : Kouidri ;  pharmaceutique ; médicament ; santé , Tlemcen ;

à lire aussi: