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Paludisme : l’Algérie mobilisée pour préserver son statut de pays exempt

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
1 mai 2025

À l’occasion de la Journée mondiale du paludisme, célébrée cette année sous le slogan « L’Algérie certifiée exempte du paludisme… préservons cet exploit », le ministère de la Santé a organisé une série d’activités à Adrar, en présence d’experts nationaux et internationaux. L’événement a rassemblé des représentants des wilayas du Sud, des spécialistes de l’Institut Pasteur, de l’Institut national de santé publique (INSP) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une Journée mondiale pour réaffirmer l’engagement national

L’objectif principal de cette rencontre : renforcer les dispositifs de prévention, de surveillance et de réponse rapide, notamment face aux risques croissants liés aux cas importés dans certaines régions sensibles.

L’Algérie a été officiellement certifiée exempte de paludisme par l’OMS en 2019, devenant ainsi le troisième pays d’Afrique à obtenir ce statut. Cette reconnaissance internationale est le fruit d’années de campagnes de lutte antipaludique, de surveillance épidémiologique rigoureuse et d’interventions ciblées contre les vecteurs de la maladie.

Cependant, cette avancée reste fragile. Les wilayas du Sud, frontalières de pays où le paludisme est endémique, demeurent exposées à des risques de réintroduction de la maladie à travers des cas importés, notamment par des voyageurs ou des migrants.

En marge de cette célébration, plusieurs séminaires et tables rondes ont été organisés à Adrar. Les discussions ont porté sur :

– l’évaluation des stratégies sanitaires mises en place en 2024,

– l’analyse des cas importés enregistrés durant l’année,

– le partage d’expériences entre les wilayas concernées,

– et la formulation de recommandations pour renforcer la prévention.

Ces échanges ont permis de renforcer la coordination interwilayas, d’identifier les points faibles des dispositifs actuels, et de proposer des pistes pour une réponse plus rapide et efficace en cas de détection de nouveaux cas.

Les experts présents ont rappelé les principaux axes de la stratégie nationale de prévention :

– surveillance épidémiologique active dans les zones à risque,

– diagnostic précoce et prise en charge rapide des cas suspects,

– contrôle entomologique régulier pour suivre la présence des moustiques vecteurs (notamment Anopheles),

– et sensibilisation continue des populations locales et des professionnels de santé.

Un accent particulier a été mis sur le suivi des mouvements de population, notamment dans les zones transfrontalières, ainsi que sur la formation continue des équipes médicales.

Cette Journée mondiale a été l’occasion pour les autorités sanitaires de rappeler que la lutte contre le paludisme est un combat de longue haleine. Le maintien du statut de pays exempt repose sur une vigilance constante, un investissement durable dans les infrastructures de santé, et une mobilisation collective de l’ensemble des acteurs — institutions, professionnels de santé, populations locales et partenaires internationaux.

Mots clés : paludisme ; Adrar ; Algérie ; santé ; INSP ; OMS ;