Les travaux de la rencontre annuelle du Réseau national des registres de cancer ont débuté mercredi à Alger, en présence du Pr. Adda Bounedjar, président de la Commission nationale de lutte et de prévention contre le cancer. Des cadres, des professionnels de la santé et des spécialistes du domaine étaient également présents.
Engagement du Ministère de la Santé
Lors de son allocution, lue par le conseiller Pr. El Hadj Mohamed, le ministre de la Santé, AbdelhakSaihi, a réaffirmé l’engagement de son département dans la lutte contre le cancer et les maladies non transmissibles. Il a souligné l’importance de la déclaration politique adoptée lors de la réunion de haut niveau de l’ONU en septembre 2011, ainsi que celle du 27 septembre 2018 sur la prévention et le contrôle de ces maladies.
Priorité nationale
Le ministre a affirmé que la lutte contre le cancer figure parmi les priorités majeures du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Cette attention particulière se traduit par un engagement significatif du gouvernement à mobiliser des ressources financières pour renforcer les efforts de prévention et de traitement. Ainsi, une augmentation des fonds alloués au Fonds national de lutte contre le cancer a été décidée.
Cette augmentation vise à soutenir plusieurs initiatives essentielles, telles que la recherche sur le cancer, l’amélioration des infrastructures médicales et la formation des professionnels de santé. L’objectif est de garantir un accès optimal aux soins pour tous les citoyens, ainsi que d’améliorer la détection précoce et la prise en charge des patients.
En plaçant la lutte contre le cancer au cœur de ses priorités, le gouvernement souhaite non seulement réduire l’incidence de cette maladie, mais aussi améliorer la qualité de vie des patients et de leurs familles. Ce cadre stratégique reflète une volonté politique forte de traiter le cancer comme un enjeu de santé publique incontournable, soulignant ainsi l’importance d’un effort collectif à tous les niveaux de la société.
Stratégies de lutte
M. Saihi a souligné l’importance du contrôle du cancer comme un élément clé pour évaluer l’efficacité des mesures de prévention et de prise en charge de la maladie. Il a insisté sur le fait que des stratégies efficaces reposent sur des données précises et fiables.
Les registres du cancer, selon lui, jouent un rôle crucial dans cette démarche. Ils permettent la collecte systématique et l’analyse des données, facilitant ainsi une meilleure compréhension des tendances liées à la maladie. Grâce à ces registres, il devient possible de définir non seulement le taux d’incidence du cancer, mais aussi la répartition géographique des cas à travers le pays.
Cette cartographie des cas de cancer aide à identifier les zones à risque et à adapter les politiques de santé en conséquence. En utilisant ces données, les autorités sanitaires peuvent cibler des campagnes de sensibilisation et renforcer les ressources dans les régions qui en ont le plus besoin. M. Saihi a conclu en affirmant que cette approche basée sur les données est essentielle pour optimiser la lutte contre le cancer et améliorer les résultats pour les patients.
Système pyramidal
Pour assurer la pérennité de ces registres à l’échelle nationale, un système pyramidal a été mis en place, basé sur des coordinations régionales. Ce système vise à établir une base de données nationale sur le cancer, et la journée nationale du réseau a été instaurée le 26 octobre.
Objectifs futurs
M. Saihi a souligné le défi majeur de recueillir des données fiables pour informer les décisions de prévention et de lutte contre le cancer dans le cadre du plan 2025-2030. Le secteur de la Santé s’engage à élaborer une feuille de route pour le Réseau national des registres du cancer, en mettant l’accent sur la qualité des informations et la concertation pour renforcer la stratégie nationale de lutte contre le cancer.
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