Le variant Omicron, tant redouté, mais souvent peu pris en considération, vient d’enregistrer sa première victime en Algérie. Un cas importé ! il s’agit bien d’une personne de nationalité étrangère, rentrée en Algérie le 10 décembre 2021.
Et c’est l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) qui vient de le confirmer le 14 décembre dernier sur son communiqué, tout en rassurant que, « la majorité des cas signalés jusqu’à l’heure actuelle pour ce variant, représentent des cas bénins.». L’IPA a, dans ce cadre, tenu à ajouter que, « à ce jour, un seul cas de décès et quelques cas d’hospitalisation ont été enregistrés au Royaume-Uni. »
De son côté, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anss), Pr Kamel Senhadji, a alerté en disant que, « ce sera une crise dans la crise ! Car, au moment où, nous attendions la quatrième vague du variant Delta, voila que le variant Omicron pointe son nez. ». Avant d’ajouter que, « il n’en demeure pas que le Delta reste le variant qui suscite le plus d’inquiétudes, car les chiffres y liés sont en hausse et ses caractéristiques ne nous sont pas méconnues.»
Le président de l’Anss, a aussi souligné que « Omicron pourrait arriver au cours de la vague Delta, peut-être au milieu ou bien après, mais les observations cliniques sont assez encourageantes, car sans gravité, et ce, même s’il est très contagieux. »
Bien avant, le président de la Société algérienne d’immunologie, Professeur Kamel Djenouhat, a tenu à souligner, en marge d’une rencontre consacrée au Coronavirus, que « le variant Omicron pourrait entraîner des complications beaucoup plus graves que celles que nous avons connues jusque-là », et ce, en dépit que « la situation épidémiologique actuelle n’est pas alarmante malgré la propagation de ce nouveau variant à travers de nombreux pays. »
D’ailleurs, il est nécessire de rappeler que, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), Abderrahmane Benbouzid, a appelé les citoyens à se faire vacciner, à maintes reprises, avant que l’Omicron ne fasse son apparition en Algérie, pour renforcer la protection collective et l’immunité individuelle. Tout en regrettant qu’à ce jour, seulement 27% de personnes aient été vaccinées par rapport aux doses de vaccin mis à la disposition des citoyens. Un taux, jugé par Benbouzid de « très faible ».
Inquiétant, selon l’OMS
Omicron, faut-il le rappeler, est apparu, pour la première fois, au début novembre dernier, en Afrique du Sud. D’emblée, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’a qualifié « d’inquiétant ». Depuis, Omicron s’est propagé assez vite, tant que des pays ont considéré qu’il a dépassé, en contamination, le variant Delta.
De même, l’OMS confirme cette faculté, par la voix de son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus : « 77 pays ont maintenant signalé des cas d’Omicron, mais la réalité est, qu’Omicron se trouve probablement dans la plupart des pays même s’il n’a pas encore été détecté. »
Le danger d’Omicron demeure assez préoccupant, d’autant que ce ne sont pas tous les pays qui sont préparés pour le combattre. C’en est, en substance, l’avis du DG de l’OMS, lors de sa récente conférence, mardi passé à Genève, formulé en ces termes : « Nous sommes préoccupés par le fait que les gens considèrent Omicron comme bénin. (…) Même si Omicron provoque des symptômes moins graves, le nombre de cas pourrait, une fois de plus, submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés.»
Qu’en est-il, dans ce contexte, de l’Algérie ?
Le directeur de la Prévention et de la Promotion de la santé au MSPRH, Djamel Fourar, se fait, en ce sens, rassurant en disant que, « toutes les structures hospitalières du pays sont prêtes à faire face à une éventuelle quatrième vague de la pandémie de Coronavirus. »