Le Covid-19 n’a pas disparu. Bien qu’en retrait médiatique depuis plusieurs mois, le virus circule encore discrètement à travers le monde. Et un nouveau variant vient raviver l’attention des experts : NB.1.8.1. D’abord repéré en Chine en janvier 2025, il est désormais signalé dans plusieurs pays.
Un virus toujours présent… et en mutation
Selon le virologue français Bruno Lina, ce variant a déjà été identifié sur quatre patients dans l’Hexagone, aussi bien à l’hôpital qu’en ville. À l’échelle mondiale, l’OMS rapporte que NB.1.8.1 représente près de 11 % des séquences génétiques analysées fin avril dans 22 pays. Ce 23 mai, l’Organisation l’a officiellement classé comme “variant sous surveillance” (VUM), en raison de sa diffusion rapide.
Un variant issu d’Omicron, aux mutations spécifiques
NB.1.8.1 descend du variant recombinant XDV.1.5.1, lui-même issu de la famille Omicron. Ce nouveau sous-variant se distingue par des mutations notables sur la protéine Spike, l’élément qui permet au virus de pénétrer dans nos cellules.
Certaines de ces mutations pourraient accroître la transmissibilité du virus, voire l’aider à échapper partiellement à l’immunité acquise par une infection antérieure ou par la vaccination. Néanmoins, l’OMS se veut rassurante : les vaccins actuels restent efficaces, notamment pour prévenir les formes graves et symptomatiques de la maladie liée à NB.1.8.1. À ce stade, le risque sanitaire global est jugé faible.
Des symptômes similaires aux autres variants Omicron
Aucune donnée spécifique n’a encore été publiée sur les manifestations cliniques de NB.1.8.1. Mais étant donné sa proximité avec d’autres sous-variants d’Omicron, les experts estiment que ses symptômes devraient être comparables :
- Fièvre
- Toux sèche
- Fatigue marquée
- Maux de gorge
- Écoulement nasal
- Céphalées
- Douleurs musculaires
À noter : les pertes de goût ou d’odorat, autrefois fréquentes, sont devenues plus rares depuis l’émergence d’Omicron fin 2021.
Faut-il consulter ou se tester en cas de symptômes ?
Face à des signes évocateurs du Covid, la vigilance reste de mise. Il est conseillé de consulter un professionnel de santé, notamment pour les personnes vulnérables :
- Plus de 65 ans
- Immunodéprimés
- Patients atteints de maladies chroniques (diabète, hypertension, obésité…)
- Femmes enceintes
- Personnes avec troubles neurologiques ou psychiatriques sévères
Les tests de dépistage antigéniques ou PCR sont toujours disponibles. Ils permettent de confirmer l’infection et de limiter les risques de transmission.
Les gestes barrières, toujours d’actualité
Même si le virus circule à bas bruit, les gestes barrières restent une arme efficace de prévention, surtout en cas de résurgence :
- Port du masque dans les lieux clos et bondés
- Lavage régulier des mains
- Aération fréquente des pièces
- Utilisation du pli du coude pour éternuer ou tousser
Pas d’alerte grave à ce jour, mais une surveillance renforcée
À ce jour, aucune hausse significative des hospitalisations ou des décès n’a été associée au variant NB.1.8.1. L’OMS affirme qu’il n’existe pas de preuves indiquant une plus grande sévérité de la maladie par rapport aux autres variants actuellement en circulation.
Néanmoins, des experts redoutent une possible flambée estivale en Europe, si la dynamique actuelle se confirme. Le variant reste donc étroitement surveillé par les autorités sanitaires, prêtes à ajuster les mesures en cas de recrudescence.