Le Conseil scientifique de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), a installé, depuis quelques jours, un comité ad hoc chargé du suivi de l’évolution de l’épidémie relative à la variole du singe, présidé par Pr Kamel Sanhadji, président de l’ANSS, ce comité est composé de 4 membres. Ses missions sont : l’observation, la veille et l’alerte.
Le Coronavirus pas totalement digéré, et voila qu’un nouveau virus vienne nous occuper encore, avec son lot de panique, de distanciation sociale, de surveillance hygiénique paranoïaque, etc.
Pour le moment, aucun cas suspect ou confirmé de malade la variole du singe n’a été détecté ou enregistré en Algérie, mais la vigilance doit être de mise. C’est dans ce sens que l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a publié un communiqué rassurant à ce sujet : « Faisant suite à la note d’information publiée le 22 mai 2022, portant sur la variole du singe, l’Institut Pasteur d’Algérie informe qu’à ce jour, aucun cas suspect ou confirmé de cette infection n’a été détecté ou enregistré en Algérie », ajoutant que :« pour toute nouvelle information, l’Institut tiendra informée la population via son site Web www.pasteur.dz et sa page officielle Facebook. »
C’est quoi la variole du singe ?
La variole du singe ou « Monkeypox » est une maladie infectieuse virale dont le virus, appartient aux Orthopoxvirus de la famille des Poxviridae. Ce virus est transmis à l’homme par les animaux, principalement les rongeurs, dont les rats de Gambie, les premiers cas ont été détectés dans la République démocratique du Congo, en 1970.
Mais, malheureusement, depuis le début du mois de mai 2022, Plusieurs dizaines de cas de cette maladie ont été recensés en Europe et en Amérique. En effet, Après le Royaume-Uni, le Portugal et l’Espagne, ce sont le Canada et les États-Unis qui ont indiqué avoir détecté sur leur sol des personnes atteintes de la variole du singe.
Par ailleurs, l’ANSS, a précisé que « la variole du singe est rare, moins mortelle et son tableau clinique dont les symptômes bénins ressemblent, plus ou moins, à celui de la variole observée dans le passé et éradiquée par le vaccin antivariolique dont la fabrication a été arrêtée en 1980 ». Elle a précisé, notamment, que l’infection est présente à l’état endémique en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où ces régions enregistrent, une hausse de cas notifiés.
Comment se transmet le virus ?
La transmission est interhumaine, mais aussi avec un animal ou des matériaux hébergeant le virus. L’IPA, tient également à expliquer que « la transmission de l’animal à l’homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse ».
Quant à la transmission interhumaine du virus, elle peut se faire par contact direct avec les lésions cutanées du malade, ses muqueuses, ou par ses gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…).
C’est pour cela que selon l’OMS, il est important et nécessaire que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croûtes, le plus souvent après 3 semaines).
Comment en guérir ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique : « qu’il n’existe pas de traitements ou de vaccins spécifiques contre la variole du singe, on en guérit spontanément. La gravité des cas s’observe fréquemment chez les enfants et elle est liée à l’ampleur de l’exposition au virus et à l’état de santé du patient (immunodéprimé, dénutrition)».
C’est pour cela que l’OMS, préconise, en ce sens, les « axes épidémiologiques: détecter, tracer et isoler » sur lesquels reposent la surveillance et l’investigation des cas de variole du singe.
Prévention en priorité
La variole du singe et Covid-19 ont un point commun en matière de prévention : les gestes barrières, dont la distanciation sociale, l’hygiène des mains et le port du masque dans les espaces fermés.
En matière de distanciation sociale, il est recommandé de maintenir une distance d’un mètre avec les autres personnes, particulièrement, celles qui toussent, éternuent ou présentent de la fièvre. En deuxième lieu, il faut, aussi, éviter tout contact avec les personnes atteintes et avec ce qu’elles ont pu toucher (drap, serviettes de toilette, vêtements…). Aussi, éviter tout contact avec les animaux pouvant être contaminés par le virus.
En conclusion l’adage : « vaut mieux prévenir que guérir » reste à suivre constamment !
Z. Z.