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Médicaments pour le cœur : un effet protecteur contre la démence..

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
18 janvier 2025

Une étude suédoise récente révèle qu’une prise régulière de certains médicaments contre les maladies cardiovasculaires pourrait réduire le risque de démence. Cette recherche met en lumière les traitements qui protègent le cerveau et ceux qui, au contraire, augmentent ce risque. Voici les principales conclusions.

L’étude a suivi 880 650 Suédois, dont 88 065 étaient âgés de plus de 70 ans et atteints de démence. Les chercheurs ont examiné l’impact des médicaments cardiovasculaires sur le déclin cognitif, en observant notamment ceux qui suivaient un traitement à long terme. L’objectif était de déterminer si certains médicaments pouvaient influencer l’apparition de la démence.

Les résultats montrent que la prise régulière de médicaments pour les maladies cardiovasculaires pendant au moins cinq ans est associée à une diminution du risque de démence. Parmi ces médicaments, on trouve :

  • Les antihypertenseurs, qui régulent la pression artérielle,
  • Les diurétiques, qui aident à éliminer l’excès de sel et d’eau dans le corps,
  • Les médicaments hypolipémiants (MILP), qui réduisent le taux de cholestérol,
  • Les anticoagulants oraux, qui fluidifient le sang et préviennent les caillots.

Les chercheurs ont observé que, selon le médicament, le risque de démence pouvait être réduit jusqu’à 25 %. De plus, l’association de plusieurs de ces médicaments, souvent prescrits aux patients souffrant de maladies cardiovasculaires chroniques, a montré un effet protecteur encore plus marqué.

En revanche, certains traitements cardiovasculaires semblent avoir un effet contraire. C’est notamment le cas des médicaments antiplaquettaires, qui préviennent les accidents vasculaires cérébraux (AVC) en rendant les plaquettes sanguines moins adhérentes. Bien qu’utiles pour la prévention des AVC, ces médicaments ont été associés à une augmentation du risque de démence, pouvant varier de 13 à 25 %, selon les patients.

Pour limiter le risque de démence, plusieurs stratégies de prévention sont à privilégier. Les études soulignent l’importance de facteurs liés au mode de vie :

  • L’activité physique régulière est essentielle pour maintenir une bonne santé cérébrale et physique.
  • L’arrêt du tabac permet de réduire les risques liés aux maladies cardiovasculaires et cérébrales.
  • L’arrêt de la consommation d’alcool est également crucial pour préserver les fonctions cognitives.
  • Une alimentation équilibrée est indispensable, tout en veillant à maintenir une tension artérielle, une glycémie et un taux de cholestérol dans les normes.

En outre, il existe d’autres facteurs de risque moins souvent mentionnés mais tout aussi importants :

  • La dépression : souvent associée à un déclin cognitif, elle peut aggraver les symptômes de démence.
  • L’isolement social : l’absence de relations sociales peut favoriser le déclin des capacités cognitives.
  • L’inactivité cognitive : il est essentiel de stimuler le cerveau par la lecture, les jeux ou l’apprentissage continu.
  • La pollution de l’air : l’exposition prolongée à des niveaux élevés de pollution peut aussi contribuer au déclin cognitif.

Cette étude suédoise ouvre de nouvelles perspectives pour la prévention de la démence, en mettant en évidence l’importance de certains traitements cardiovasculaires. En parallèle, un mode de vie sain et des choix de traitement adaptés sont des clés essentielles pour réduire le risque de démence et maintenir une bonne santé cognitive tout au long de la vie.

Mots clés : médicament ; santé ; cœur ; démence ; cognitive ; hypolipémiant ; antihypertenseur ; diurétique ; cardiovasculaire ;