Le Ministère de l’Industrie Pharmaceutique a organisé, ce lundi 7 avril 2025 à Alger, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un atelier d’autoévaluation du système national de régulation des médicaments et des vaccins. Cette rencontre, la première du genre en Algérie, s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à renforcer la gouvernance sanitaire, améliorer la qualité du système pharmaceutique national et s’aligner sur les standards internationaux en matière de sécurité et d’efficacité des produits de santé.
Objectifs de l’atelier
Cet atelier a pour principal objectif de passer en revue, de manière critique et constructive, les dispositifs actuels de régulation, de production, de distribution et de contrôle des médicaments et des vaccins en Algérie. L’autoévaluation, menée selon une méthodologie de l’OMS, permettra d’identifier les forces, les lacunes, les besoins en renforcement de capacités, et de définir une feuille de route pour améliorer la performance du système national.
Une participation intersectorielle
La richesse de cet atelier réside dans la diversité des institutions représentées, reflétant une approche globale et multisectorielle de la problématique. Ont pris part à cette rencontre :
– Le Ministère de l’Industrie Pharmaceutique, porteur de la stratégie nationale du médicament,
– Le Ministère de la Santé, garant de la politique publique de santé,
– Le Ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, impliqué notamment dans la fourniture d’intrants critiques comme les isotopes et les ressources énergétiques essentielles à la production pharmaceutique,
– L’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), chargée de l’évaluation, de l’enregistrement et du contrôle qualité des médicaments,
– L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS),
– L’Institut Pasteur d’Algérie, acteur central dans la production et l’importation de vaccins,
– Le Centre national de vigilance sur les médicaments et le matériel médical, en charge de la pharmacovigilance,
– Le Commissariat à l’énergie atomique, concerné par l’utilisation de substances radioactives en médecine,
– Et l’Agence nationale du sang, pour la régulation des produits dérivés du sang.
Un partenariat avec l’OMS pour des standards internationaux
Encadré par l’OMS, l’atelier vise à identifier les points forts, les insuffisances et les priorités du système algérien de régulation pharmaceutique. L’objectif est de bâtir une feuille de route réaliste et adaptée aux enjeux actuels, en s’alignant sur les standards internationaux en matière de sécurité, d’efficacité et de qualité des médicaments et vaccins.
Selon les organisateurs, cet exercice permettra également de renforcer les mécanismes de coordination entre les institutions nationales, tout en anticipant les défis liés à l’accès aux traitements, à la production locale et à la vigilance post-commercialisation.
Vers un système plus efficace et plus sûr
Dans un contexte mondial marqué par les crises sanitaires, cette autoévaluation représente un pas important vers l’autonomie pharmaceutique de l’Algérie. Elle s’inscrit dans une stratégie nationale plus large visant à :
- Garantir un accès équitable et sécurisé aux soins,
- Promouvoir la production locale de médicaments essentiels,
- Améliorer la gouvernance et la transparence dans le secteur pharmaceutique.
Une première étape vers un plan d’action structuré
Les conclusions de cet atelier serviront de base à l’élaboration d’un plan d’action national de renforcement du système pharmaceutique. Ce plan visera à améliorer la performance des institutions de régulation, à optimiser les processus d’homologation et de contrôle qualité, et à renforcer la vigilance en matière de sécurité des produits de santé.
Cette initiative démontre l’engagement des autorités algériennes à moderniser leur système de santé et à protéger la santé publique, avec l’appui d’acteurs internationaux de référence tels que l’OMS.
Mots clés : pharmaceutique ; industrie ; santé ; OMS ; ANS ; ANPP ;