Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a affirmé, lundi dans un communiqué, que la maladie hémorragique épizootique, dont l’apparition a été annoncée en septembre en France, était une pathologie non zoonotique, assurant que les viandes ainsi que le lait et ses dérivés étaient propres à la consommation.
“Suite à des infox relayées sur les médias et les réseaux sociaux au sujet de la maladie hémorragique épizootique, apparue pour la première fois en France en septembre 2023, et annoncée par les autorités vétérinaires françaises le jeudi, 21 septembre 2023, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural informe l’opinion publique que cette pathologie animale est non zoonotique (c’est-à-dire non transmissible à l’homme), mais transmissible d’un animal à un autre via des insectes de la famille des culicoïdes”, précise la même source.
A ce propos, “les services vétérinaires rassurent que la consommation de viandes, de lait et ses dérivés ne représente aucun danger sur la santé du citoyen”, précise-t-on dans le communiqué.
Les mêmes services “tiennent à garantir la qualité et la sécurité de tous les produits d’origine animale, conformément aux lois en vigueur”, tout en prenant “les mesures sanitaires préventives nécessaires pour empêcher l’entrée de cette maladie dans le pays”.
Quelle est cette maladie ?
Potentiellement mortel pour ces animaux mais non-transmissible aux humains, le virus est arrivé en Europe l’an dernier et a été détecté pour la première fois en France, a annoncé ce jeudi le ministère de l’Agriculture.
Découverte aux Etats-Unis en 1995, la MHE est transmise par un moucheron piqueur, qui s’attaque aux ruminants, notamment aux bovins, et aux cervidés. Aux Etats-Unis, la maladie tue surtout les cervidés, avec un taux de mortalité de plus de 90 %.
Symptômes
Une fois entré, le virus circule par voie sanguine, et l’animal développe au bout de quelques jours des symptômes : fièvre, lésions buccales, difficultés respiratoires, de déglutition, amaigrissement, des œdèmes, saignements, érosions et ulcérations … Les symptômes sont variables selon l’immunité des ruminants.
Une fois le virus détecté grâce à un test sanguin, l’animal est mis à l’écart de l’élevage et soigné avec des médicaments répondant aux symptômes, comme des antalgiques, des anti-inflammatoires ou des antibiotiques.
Pas de vaccin contre la MHE
Il n’existe à ce jour aucun vaccin contre la MHE et la contamination est très aléatoire. “La grande difficulté de cette maladie, c’est que le moucheron peut piquer des animaux dans un élevage, puis être poussé par le vent et aller en piquer d’autres ailleurs”
B.C.