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Lutte contre le sida : Journée d’étude au profit des professionnels de la santé et des associations

Edité par : Chabane Bouarissa | Journaliste
10 décembre 2023

 ‘‘ Une journée pour valoriser le travail des acteurs et rappeler l’importance du dépistage précoce’’.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé comme objectif d’atteindre « l’éradication » du SIDA pour l’horizon 2030. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, l’Association scientifique algérienne de recherche en infectiologie (ASARI) a rappelé, dimanche à Alger, lors d’une  Journée d’étude et de formation organisée au profit des professionnels de la santé et des associations activant dans le domaine de la lutte contre le sida,  son engagement pour parvenir à cet objectif et son soutien aux acteurs et communautés engagés sur le terrain notamment dans la promotion du dépistage.

Pr. Nassima Achour, présidente de l’ASARI : ‘’La promotion de la prévention est la clé pour atteindre l’objectif escompté: zéro cas en 2030’’ 

Dans une allocution prononcée à cette occasion, la présidente de l’ASARI et cheffe de service à l’Hôpital El-Kettar (Alger), Pr. Nassima Achour, a indiqué que cette Journée de formation destinée aux médecins spécialistes, notamment les gynécologues et les pédiatres, ainsi qu’aux associations activant dans le domaine de la lutte contre le sida, avait pour objectif de « les informer des dernières évolutions et des récentes découvertes scientifiques dans le domaine de la lutte contre cette maladie ».

Selon elle, le moyen idéal et efficace de prévenir cette maladie reste “l’examen et le diagnostic précoces qui sont à même de permettre de réduire le nombre de nouveaux cas”.

« La promotion de la prévention est la clé pour atteindre l’objectif escompté: zéro cas en 2030 », a-t-elle expliqué. 

Samia Hamadi, représentante du ministère de la Santé 

De son côté, la représentante du ministère de la Santé, Samia Hamadi, a salué cette initiative visant à « promouvoir la santé et la recherche scientifique en Algérie, en réunissant des spécialistes dans le domaine médical et des associations activant en matière de lutte contre le VIH/sida ».

Cette rencontre « permettra aux différents spécialistes en matière de lutte contre cette maladie d’échanger leurs expériences », a estimé l’intervenante.

Ahcène Boufenissa, président de l’Association nationale “Solidarité Aids” :’’l’importance de la prise en charge du malade’’

Pour sa part, le président de l’Association nationale “Solidarité Aids”, Ahcène Boufenissa, s’est félicité de l’intérêt porté, lors de cette rencontre, à l’état psychologique des malades, estimant que « la prise en charge psychologique du malade est partie intégrante des soins”.

Dr Bouchaib, représentant  du DG de l’INSP : ‘’mobilisation de tous’’

Intervenant au nom du directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP), Dr Bouchaib a souligné que la lutte contre le sida « exige un soutien permanent aux activités de sensibilisation et la mobilisation de toutes les énergies, en sus de la mise en place de stratégies innovantes pour réduire le nombre de cas ».

Le Sida en Algérie 

Selon les chiffres de l’Onusida, à la fin 2022, l’Algérie comptait 18.733 porteurs du VIH et 1.157 cas durant le 1er semestre de l’année en cours.

« Grâce à la riposte nationale multisectorielle face au VIH Sida, notre pays a réalisé des progrès indéniables et demeure à épidémie peu active, avec une prévalence de 0,1% », avait souligné, dernièrement, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi.

‘’Ma Santé, Ma Vie’’, profite de cette journée pour s’associer à cet appel de dépistage au VIH et vous explique pourquoi et comment ?

C’est quoi le dépistage ?

Il sert à détecter la présence d’anticorps anti-VIH dans l’organisme. Les anticorps servent à défendre l’organisme contre l’infection. La présence de ces anticorps traduit le fait que le VIH est présent dans votre corps.

Mais :

Les anticorps n’apparaissent pas directement dans le sang lorsque l’on est infecté par le VIH. En effet, il faut un certain laps de temps et c’est pour cela qu’il faut attendre plusieurs semaines (6 ou 12 semaines en fonction du type de dépistage) pour faire le test après une prise de risque

Quand et pourquoi faire un dépistage ?
  • Suite à une prise de risque (rapport sexuel non protégé, déchirement du préservatif, partage d’une seringue ou de matériel d’injection infecté). Attention, pour une prise de risque ayant eu lieu il y a moins de 72h, il est possible d’avoir un traitement d’urgence préventif qui peut réduire fortement les risques de contamination par le VIH. Ce traitement se nomme le Traitement Post-Exposition ou TPE.
  • Lorsque vous êtes en couple stable et que vous souhaitez arrêter le préservatif 
  • Lorsqu’une grossesse est envisagée 
  • Lorsque le médecin le propose; c’est souvent le cas pour les femmes enceintes ou juste avant une opération chirurgicale
  • Pour savoir si vous avez été en contact au cours de votre vie avec le VIH
  • Pour se rassurer
L’importance de savoir si on a le VIH pour commencer le plus tôt possible un traitement afin de :
  • diminuer les effets du virus sur sa santé
  • augmenter son espérance de vie et améliorer sa qualité de vie
  • diminuer la quantité de VIH dans son sang jusqu’à ce qu’il soit indétectable et  rendre ainsi le virus intransmissible.
Comment faire un test ?

1. Test de dépistage classique : Il s’agit d’un test réalisé par une prise de sang.

2. Test Rapide à Orientation Diagnostique (TROD) : Il s’agit d’un test réalisé avec de la salive ou une goutte de sang, avec un résultat en quelques minutes.

En cas de résultat positif, il est obligatoire de le confirmer par un test classique.

3. Autotest : Il s’agit d’un TROD vendu en pharmacie que vous pouvez réaliser vous-même à partir d’une goutte de sang.

En cas de résultat positif, il est aussi obligatoire de le confirmer par un test classique par prise de sang.

B.C.