L’obésité et ses conséquences sur la santé physique et mentale des personnes qui en souffrent. C’en est la thématique choisie par les laboratoires Novo Nordisk pour cette journée de formation, qui s’est tenue, à l’Hôtel Sofitel d’Alger, le 1 mars 2022, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’obésité.
A cet effet, le Professeur Rachid Malek, chef de service de médecine interne au CHU de Sétif, a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers de cette pathologie.
L’obésité a été classée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), en 1997, et reconnue, depuis, comme étant une maladie chronique, qu’il faudra prendre en charge à l’instar du diabète, des maladies cardiovasculaire ou les cancers …
L’OMS définie l’obésité comme étant une « accumulation très importante de graisse dans l’organisme », pouvant nuire à la santé générale et réduire l’espérance de vie, au fur et à mesure, que la masse corporelle augmente. L’obésité constitue, ainsi, un sérieux problème de santé publique mondial et un fardeau économique.
Les différentes formes d’obésité
Il existe deux formes d’obésité expliquera le spécialiste :
- l’obésité gynoïde : lorsque l’excés de graisse se situe principalement au niveau des cuisses, et cela touche tout particulièrement les femmes.
- l’obésité androïde : lorsque l’accumulation de graisse touche l’abdomen, elle est plus fréquente chez les hommes.
L’Algérie n’est pas épargnée.
En Algérie, les chiffres sont alarmants, puisque 30% de femmes et 14% d’enfants souffrent de cette pathologie. L’intervenant fera savoir qu’en Algérie, sur deux décennies, l’indice de masse corporelle élevé est passé de la 6ème à la 2ème position comme étant un facteur de risque d’invalidité.
Les causes de l’obésité
Elles sont multiples, fera savoir le Professeur Rachid Malek, tels que le grignotage, la compulsion alimentaire (boulimie), la détresse ou le stress, le manque de sommeil, l’insuffisance des dépenses énergétiques quotidienne induite, souvent, par la sédentarité et le manque d’activité physique.
A cet effet, le spécialiste rappellera que le gain de points s’installe lorsque l’apport énergétique est au-dessus des dépenses énergétiques. Par ailleurs, l’obésité peut être d’origine génétique.
L’impact sur la vie social et psychologique :
Il est évident que, l’obésité à des impacts négatifs sur le psychisme de la personne qui en souffre. La maladie engendre une mauvaise estime de soi, elle est source, aussi, de discrimination, car la personne est stigmatisée, notamment, en milieu professionnel.
De son côté, l’écolier trouve des difficultés à poursuivre son cursus scolaire, alors que la jeune fille en âge de se marier aura peu de chance pour se marier…. Tous ces éléments ont été soulevés par le spécialiste.
Prévenir le surpoids et l’obésité
La prévention doit commencer dès le jeune âge, soulignera le conférencier, en adoptant une alimentation saine, qui se base, essentiellement, sur l’abolition des boissons et des produits sucrés, et la restauration rapide, ainsi, privilégier les légumes et les fruits. Il importe, également, de limiter les graisses. L’activité physique est particulièrement recommandée, ne serais-ce que de faire 30 minutes de marche soutenue par jour, et d’initier l’enfant précocement à faire du sport.
Le conférencier, met en garde contre les régimes draconiens, lesquels sont voués à l’échec et s’avèrent néfastes pour la santé. Il recommande, également, de se méfier des pilules « miracles » censés faire perdre du poids, leurs vertus n’ayant pas été prouvées scientifiquement. En plus, ces pilules engendrent une anorexie qui n’est pas sans conséquences sur la santé.