Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, et le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, ont coprésidé, mardi 2 septembre 2025, au siège du ministère de l’Industrie pharmaceutique, une réunion de travail consacrée au suivi de l’atelier national chargé d’évaluer le système national de régulation pharmaceutique.
Une réunion stratégique au ministère
Cette démarche vise à permettre à l’Algérie d’obtenir la certification internationale de maturité de niveau 3, délivrée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’objectif : hisser l’industrie pharmaceutique algérienne au rang des acteurs internationaux capables de produire, de réguler et d’exporter selon les standards mondiaux.
Un levier pour la compétitivité internationale
Le ministre Kouidri a rappelé que cette certification constitue un gage de crédibilité et de qualité pour les médicaments produits en Algérie. Elle facilitera leur enregistrement et leur circulation sur les marchés extérieurs, en particulier en Afrique, où la demande en produits pharmaceutiques algériens est en forte croissance.
« Obtenir ce niveau de reconnaissance internationale ouvrira les portes des marchés mondiaux à notre production locale », a affirmé le ministre, soulignant que l’Algérie ambitionne de devenir un pôle pharmaceutique régional.
Santé publique et diplomatie sanitaire
Pour sa part, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a insisté sur la mobilisation totale de ses services afin d’accélérer le processus. « Toutes les ressources humaines, techniques et juridiques ont été mises en place pour atteindre cet objectif stratégique », a-t-il précisé.
Il a également rappelé que cette certification ne se limite pas à une dimension économique. Elle constitue aussi un enjeu de santé publique, car elle garantit aux citoyens algériens des médicaments conformes aux standards internationaux de sécurité, d’efficacité et de traçabilité.
Qu’est-ce que la certification de maturité OMS niveau 3
La certification de maturité de l’OMS évalue le niveau de performance des systèmes nationaux de régulation pharmaceutique.
- Niveau 1 : système en cours de mise en place, avec de fortes lacunes.
- Niveau 2 : système fonctionnel mais incomplet.
- Niveau 3 : système considéré comme mature et fiable, garantissant que les médicaments sont correctement évalués, contrôlés et distribués.
- Niveau 4 : excellence réglementaire, avec une reconnaissance mondiale.
L’obtention du niveau 3 est aujourd’hui la référence pour qu’un pays soit considéré comme apte à réguler efficacement ses produits pharmaceutiques et à s’intégrer aux circuits internationaux d’exportation. Peu de pays africains disposent de ce classement, ce qui confère à l’Algérie un avantage compétitif et stratégique en matière de diplomatie sanitaire et économique.
Une étape décisive pour l’Algérie
Si l’Algérie réussit à obtenir ce classement, elle rejoindra le cercle restreint des pays dont l’industrie pharmaceutique est reconnue comme mature et fiable. Cela consolidera sa position en Afrique et renforcera sa capacité à attirer des partenariats internationaux, tout en assurant à la population un accès élargi à des médicaments produits localement et répondant aux standards mondiaux.
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