Le professeur Hassan Mahfouf, chef de service oncologie médicale à l’EPH de Rouiba répond aux questions de «Ma Santé ma vie» sur le cancer du col utérin
professeur Hassan Mahfouf
En marge des travaux de cette journée, le professeur Hassan Mahfouf a accordé une interview à «Ma santé ma vie» en indiquant d’emblée que la presse doit parler de la lutte anti-cancer toute l’année et non pas uniquement à l’occasion d’événements tels qu’Octobre rose. Ceci, par souci de prévention et pour éviter ainsi les cas qui arrivent à l’hôpital à des stades avancés voire métastatiques avec donc un mauvais pronostic.
En effet, il nous appartient, affirmera-t-il, tous ensemble d’en parler pour sensibiliser à l’intérêt de la prévention primaire. Une prévention basée sur l’adoption d’’une bonne hygiène de vie, une alimentation saine, la pratique d’une activité physique. Sans oublier d’abolir le tabagisme, véritable fléau social, engendrant plusieurs maladies. En deuxième lieu, il importe, ajoutera le professeur, de faire des dépistages et, enfin, des diagnostics précoces pour augmenter les chances de guérison.
1600 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus enregistrés en 2019
Le professeur Hassane Mahfouf affirmera que grâce au registre national des cancers, il nous est possible de donner des chiffres fiables concernant cette pathologie. Ainsi, il énoncera 43 000 nouveaux cas de cancer en 2019, toutes localisations confondues, dont 1600 du col de l’utérus. Une situation qu’on aurait pu éviter par une plus large vaccination contre le HPV et par un dépistage des lésions précancéreuses, et ce, afin d’endiguer la survenue d’un cancer à un stade tardif.
D’ailleurs, indiquera notre interlocuteur, l’une des mesures du Plan cancer 2015/2019 est l’inscription dans le calendrier vaccinal national contre le papillomavirus humain, sous contrôle du comité scientifique de la vaccination et selon les recommandations de l’OMS.