Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudene, a annoncé à Blida, le lancement officiel du processus de numérisation du système de santé algérien. Cette initiative marque un tournant stratégique : l’adoption des technologies modernes et de l’intelligence artificielle (IA) pour moderniser les prestations, renforcer la qualité du diagnostic et améliorer la gestion des établissements hospitaliers.
Une révolution technologique en marche
Au terme de sa visite de travail dans la wilaya de Blida, le ministre a affirmé que le ministère avait entamé l’intégration progressive de la numérisation et de l’IA dans les structures sanitaires, en particulier dans le domaine de la radiologie.
L’objectif : accélérer les diagnostics, optimiser la lecture des images médicales et pallier la pénurie de radiologues constatée dans plusieurs régions du pays.
« L’intelligence artificielle constitue aujourd’hui un levier essentiel pour combler les insuffisances humaines et améliorer la fiabilité du diagnostic », a-t-il expliqué.
À titre d’exemple, le ministre a cité l’expérience pilote menée à l’hôpital de Tamanrasset, en partenariat avec des spécialistes russes. Les premiers résultats, a-t-il souligné, ont été « concluants et prometteurs », démontrant la capacité de l’IA à soutenir efficacement le travail médical dans les zones à faible densité de spécialistes.
Des hôpitaux connectés et mieux gérés
Selon M. Aït Messaoudene, toutes les conditions sont réunies pour réussir cette transition numérique : infrastructures informatiques, encadrement technique et volonté politique.
Le ministère concentre ses efforts sur la création d’un réseau hospitalier intégré, permettant le partage instantané des données médicales, la gestion électronique des dossiers patients, la télémédecine et le suivi à distance.
Cette approche vise à fluidifier les parcours de soins, réduire les délais d’attente et garantir une meilleure traçabilité des actes médicaux. Elle s’inscrit dans une vision plus large : bâtir un système de santé national efficace, transparent et équitable, conforme aux standards internationaux.
Un engagement pour une prise en charge optimale
Lors de l’inauguration de l’unité de l’hôpital de jour en oncologie du Centre Anti-Cancer (CAC) de Blida, le ministre a mis l’accent sur la modernisation des équipements médicaux, notamment ceux de radiothérapie, essentiels à la prise en charge des patients atteints de cancer.
Le centre dispose actuellement de deux appareils opérationnels, tandis qu’un troisième sera mis en service dans les prochains jours. Des opérations similaires sont en cours à Annaba et à Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou), afin de renforcer la capacité nationale en matière de traitement du cancer.
Un réseau de proximité à renforcer
En visitant la polyclinique d’Ouled Yaïch, dotée d’un service de garde permanent, M. Aït Messaoudene a insisté sur la nécessité de développer la santé de proximité.
Il a appelé à multiplier les points de garde ouverts 24h/24, couvrant toutes les spécialités, afin de rapprocher les soins des citoyens et de désengorger les hôpitaux.
« La santé de proximité est la première barrière contre la maladie. C’est en la renforçant que nous pouvons garantir l’équité d’accès aux soins pour tous », a-t-il souligné.
Vers un écosystème de santé plus intelligent et plus humain
Le ministre a salué les efforts des équipes du CAC de Blida et du service de neurochirurgie, qualifiés de pôles d’excellence régionaux. Ces réussites, a-t-il indiqué, démontrent la capacité du pays à bâtir une médecine d’avenir, fondée sur la compétence, l’innovation et la solidarité.
L’intégration des technologies numériques dans la santé algérienne représente bien plus qu’un progrès technique : c’est une transformation culturelle et humaine.
Elle vise à remettre le patient au centre du système, tout en donnant aux soignants les moyens de mieux diagnostiquer, traiter et prévenir.
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