Une Bonne Santé pour une Vie Meilleure

Journée nationale des personnes âgées : Vieillissement et santé, comprendre les défis pour mieux agir.

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
27 avril 2025

À l’occasion de la Journée nationale des personnes âgées, “Ma Santé, Ma Vie” tire la sonnette d’alarme : une personne âgée isolée ou malade est avant tout une personne en souffrance. Cette situation est inacceptable dans une société qui se veut solidaire et humaine. L’heure est venue de changer de regard sur la vieillesse, de comprendre les enjeux du vieillissement et d’agir efficacement.

Pour “Ma Santé, Ma Vie“, il est urgent de transformer l’image trop souvent associée au déclin. Les aînés doivent être perçus comme des citoyens actifs, porteurs d’une histoire et de richesses humaines précieuses. Lutter contre leur isolement et renforcer les liens intergénérationnels est essentiel pour construire une société plus inclusive.

Le 27 avril 2025, “Ma Santé, Ma Vie” lance une campagne nationale pour mettre en lumière la santé physique, mentale et affective des personnes âgées. Trop souvent négligés, les besoins émotionnels et psychologiques de nos aînés doivent devenir une priorité.

Vieillir est un processus biologique inévitable, marqué par l’accumulation de dommages cellulaires dès l’âge de 30 ans. Ce processus entraîne une diminution progressive des capacités physiques et cognitives, mais son rythme et son impact varient grandement selon les individus et leur mode de vie. Le vieillissement implique aussi d’importantes transitions sociales, telles que la retraite ou la perte d’êtres chers.

Avec l’avancée en âge, les maladies chroniques deviennent courantes. Perte auditive, troubles visuels, douleurs articulaires, diabète, dépression, maladies cardiovasculaires, cancers, et démences comme Alzheimer affectent massivement les personnes âgées. Selon l’OMS, 80 % des plus de 65 ans vivent avec au moins une affection chronique, et la moitié en cumule plusieurs, complexifiant leur prise en charge médicale.

En plus des maladies, les seniors sont confrontés à des syndromes spécifiques tels que la fragilité, les chutes, l’incontinence ou les escarres. Leur prise en charge nécessite une approche pluridisciplinaire et préventive, centrée sur la qualité de vie.

Vieillir ne rime pas nécessairement avec dépendance. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, une stimulation cognitive et des liens sociaux solides permettent de prévenir les maladies, de maintenir l’autonomie et d’améliorer la qualité de vie. Les années gagnées grâce à l’allongement de l’espérance de vie peuvent être synonymes de projets nouveaux, d’engagements sociaux ou de passions retrouvées.

La santé psychologique est souvent négligée alors que l’isolement, la dépression, l’anxiété et les troubles du sommeil affectent de nombreux aînés. Préserver l’équilibre émotionnel par un accompagnement adapté et un environnement bienveillant est aussi vital que les soins physiques.

Avec l’âge, l’immunité décline (immunosénescence), exposant les personnes âgées aux infections, traumatismes et effets indésirables des médicaments. Prévention vaccinale, dépistage et surveillance médicale sont indispensables pour protéger cette population.

Les signes précurseurs de la perte d’autonomie (difficulté à se déplacer, à gérer son quotidien) doivent être identifiés tôt pour permettre une intervention rapide. Préserver l’autonomie le plus longtemps possible est un enjeu fondamental de santé publique.

D’ici 2050, une personne sur six aura plus de 65 ans. Ce vieillissement démographique impose de revoir l’organisation des soins, des retraites et des solidarités intergénérationnelles. Valoriser le rôle actif des seniors devient une nécessité pour renforcer la cohésion sociale.

L’OMS encourage un vieillissement actif basé sur la santé, la participation et la sécurité. Il s’agit d’offrir aux seniors les moyens de rester acteurs de leur existence, en favorisant leur implication sociale, culturelle et économique.

Si l’espérance de vie a augmenté, l’espérance de vie en bonne santé stagne. Beaucoup vivent plus longtemps avec des limitations fonctionnelles. Pour vivre pleinement ces années supplémentaires, la prévention reste la meilleure arme.

Le vieillissement est influencé autant par la génétique que par l’environnement : type de logement, qualité du quartier, accessibilité des infrastructures, mais aussi inégalités sociales. Même avant la naissance, le contexte prénatal joue un rôle déterminant.

Une alimentation saine, l’activité physique régulière et la lutte contre le tabagisme sont des piliers fondamentaux pour un vieillissement en bonne santé. Les environnements adaptés facilitent l’adoption de ces comportements protecteurs.

Un environnement accessible, sûr et stimulant favorise l’autonomie et retarde la dépendance. Les stratégies de santé publique doivent allier prévention, adaptation et soutien psychosocial pour offrir aux aînés une vieillesse épanouissante.

Il n’existe pas un, mais des vieillissements. Certains octogénaires restent vigoureux tandis que d’autres connaissent des pertes d’autonomie précoces. Répondre aux besoins spécifiques de chacun est indispensable pour garantir une vieillesse digne.

Les stéréotypes associés à l’âge nourrissent la discrimination et limitent les opportunités. Lutter contre l’âgisme est fondamental pour permettre aux aînés de participer pleinement à la vie économique, sociale et culturelle.

La mondialisation, l’urbanisation, les migrations et l’évolution technologique transforment les parcours de vie. Les politiques publiques doivent anticiper ces évolutions pour accompagner efficacement les personnes âgées dans un monde en mutation.

Les spécialistes s’accordent : combattre la vulnérabilité des aînés nécessite une transformation en profondeur des mentalités. Il ne suffit pas d’actions ponctuelles : il faut redonner aux seniors toute leur place dans l’espace public et familial.

Mots clés : vieillissement ; âgé ; maladie ; vulnérabilité ; OMS ; Algérie