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Journée mondiale sans tabac 2024 : ‘‘protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac.’’

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
30 mai 2024

La Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, demeure une occasion essentielle où l’OMS et les défenseurs mondiaux de la santé publique se mobilisent pour mettre en lumière les effets néfastes de l’industrie du tabac sur les jeunes.

Cette année, le thème “Protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac” souligne l’urgence de mettre fin au ciblage des jeunes par des produits tabagiques nocifs. Il offre aux jeunes, aux décideurs politiques et aux militants anti-tabac une tribune pour discuter de ce problème et encourager l’adoption de politiques protégeant les jeunes contre les pratiques manipulatrices de l’industrie du tabac.

Malgré les avancées dans la lutte anti-tabac, les données de l’OMS,  de 2022 révèlent que plus de 37 millions de jeunes âgés de 13 à 15 ans consomment du tabac à l’échelle mondiale. L’industrie du tabac cible les jeunes pour maintenir ses revenus, en développant des produits et des stratégies publicitaires attrayants, notamment via les médias sociaux.

Les cigarettes électroniques et les sachets de nicotine connaissent une popularité croissante chez les jeunes, avec des taux d’utilisation bien plus élevés que chez les adultes. En 2022, selon les estimations, 12,5 % des adolescents de la Région européenne fumaient des cigarettes électroniques, contre 2 % des adultes.

Dans certains pays, les taux d’utilisation de la cigarette électronique chez les enfants d’âge scolaire sont 2 à 3 fois plus élevés que les taux de consommation de cigarettes.

La vente délibérée de dépendance mortelle aux jeunes par l’industrie du tabac souligne l’importance de protéger les générations présentes et futures. La Journée mondiale sans tabac 2024 exhorte les autorités publiques et la communauté de lutte contre le tabac à responsabiliser l’industrie du tabac pour les dommages qu’elle inflige.

La présence de nicotine dans le tabac engendre une dépendance sévère, tandis que sa consommation représente un risque significatif de maladies cardiovasculaires, respiratoires, de divers types de cancer, et d’autres affections graves. Chaque année, plus de 8 millions de vies sont réclamées par le tabagisme.

Ces décès sont principalement concentrés dans les pays à faible ou moyen revenu, souvent ciblés par les pratiques intrusives et les stratégies de marketing agressif de l’industrie du tabac.

Le tabagisme n’est pas seulement mortel pour les fumeurs, mais aussi pour les non-fumeurs. Le tabagisme passif engendre des conséquences néfastes sur la santé, entraînant 1,2 million de décès chaque année. Près de la moitié des enfants sont exposés à l’air pollué par la fumée de tabac, et 65 000 d’entre eux perdent la vie annuellement à cause de maladies liées au tabagisme passif. En fumant pendant la grossesse, les mères peuvent transmettre des pathologies qui auront un impact sur la santé de leurs enfants tout au long de leur vie.

La Journée mondiale sans tabac 2024 appelle les autorités et les militants anti-tabac à protéger les générations présentes et futures contre cette dépendance mortelle, tout en tenant l’industrie du tabac responsable de ses actions. Il est crucial de mettre en œuvre des politiques strictes pour prévenir l’accès des jeunes aux produits du tabac et pour lutter contre les tactiques de marketing agressives de l’industrie.

Ma Santé, Ma Vie” se joint à cette initiative en donnant la parole aux jeunes, qu’ils soient fumeurs ou non, qui demandent aux responsables de les protéger contre les stratégies de marketing agressives de l’industrie du tabac. Cette industrie cible activement les jeunes pour maintenir ses profits, contribuant ainsi à créer une nouvelle génération de personnes dépendantes au tabac.

Mouad, jeune fumeur : “En tant que jeune fumeur, je réalise maintenant les conséquences néfastes de mon habitude. Le tabac a pris le contrôle de ma vie et je veux dire aux autres jeunes de ne pas commencer cette dangereuse addiction.

Aux responsables, protégez-nous en mettant en place des politiques strictes pour décourager l’usage du tabac dès le plus jeune âge.”

* Youva, jeune médecin non-fumeur : “En voyant mes amis souffrir des effets du tabagisme, je suis plus que jamais convaincu de la nécessité de sensibiliser contre cette habitude. Les firmes internationales du tabac doivent être tenues responsables de la propagation de ce fléau. Les jeunes doivent être protégés de leurs tactiques de marketing agressives.”

* Nora, jeune fumeuse : “Je pensais que fumer était cool et un moyen d’égalité avec les hommes, mais maintenant je réalise que cela ruine ma santé et mon avenir. Je lance un appel aux responsables de la santé pour qu’ils mettent en place des programmes de prévention plus efficaces et qu’ils régulent sévèrement l’accès aux produits du tabac.”

* Linda, jeune non-fumeuse : “En tant que jeune femme qui refuse de céder à la pression sociale de fumer, je demande aux responsables gouvernementaux d’adopter des politiques anti-tabac plus strictes pour protéger notre génération. Les firmes internationales du tabac ne devraient pas avoir le droit de cibler les jeunes avec leurs publicités insidieuses.”

* Yacine, jeune ancien-fumeur : “Je suis devenu accro au tabac sans vraiment comprendre les risques. Maintenant, je lutte pour arrêter. Les autorités doivent intervenir pour nous protéger, en limitant l’accès aux produits du tabac et en investissant dans des programmes de cessation tabagique accessibles aux jeunes.”

* Samir, jeune non-fumeur : “En tant que jeune qui veut un avenir sain, je demande aux décideurs politiques d’interdire la publicité pour le tabac, la vente aux mineurs,  et de mettre en place des mesures pour dissuader les jeunes de commencer à fumer. Il est temps d’agir pour protéger notre santé et notre bien-être.”

* Assia, jeune fumeuse : “Je me sens piégé par ma dépendance au tabac, mais je refuse de rester silencieux. Responsables politiques, agissez pour protéger les jeunes en renforçant les lois anti-tabac et en investissant dans des programmes de sensibilisation et de soutien pour ceux qui veulent arrêter.”

* Farid, jeune non-fumeur : “En voyant les ravages du tabagisme dans mon environnement et surtout avec ces nouvelles ruses (cigarettes électroniques) , je suis déterminé à faire entendre ma voix. Les responsables doivent faire plus pour réguler l’industrie du tabac et protéger les jeunes contre ses tactiques de marketing agressives.”

* Adel, jeune fumeur : “Je regrette d’avoir commencé à fumer. Les couleurs, les formes, les odeurs, les goûts des cigarettes et pleins d’autres choses m’ont poussé à consommer cette drogue. Les responsables doivent prendre des mesures audacieuses pour protéger les jeunes en rendant les produits du tabac moins accessibles et en fournissant un soutien adéquat pour ceux qui veulent arrêter.”

* Haythem, jeune non-fumeur : “En tant que jeune qui refuse de prendre le risque de fumer, je demande aux autorités de faire plus pour prévenir l’initiation au tabagisme chez les jeunes. Les firmes internationales du tabac ne devraient pas avoir le droit de compromettre notre santé et notre avenir pour leurs profits.”

Mots clés : tabac ; cigarettes ; fumée ; santé ; tumeurs ; lutte ; tabagisme ;