Depuis toujours, la nature inspire l’Homme et alimente ses recherches. Tout comme Newton a formulé la loi de la gravitation universelle sous un pommier, des découvertes sur les AVC pourraient trouver leur origine dans des mollusques populaires. Une innovation prometteuse découle ainsi de la moule.
En cette journée mondiale de l’AVC, “Ma Santé, Ma Vie” met en lumière cette innovation qui pourrait permettre de détecter les microcaillots de sang formés dans le cerveau.
Qu’est-ce que la moule ?
La moule est un mollusque bivalve appartenant à la famille des Mytilidae. Elle se caractérise par sa coquille composée de deux valves symétriques, généralement de couleur noire, bleue ou brune, avec une surface lisse et brillante.
Les moules se trouvent principalement dans les eaux salées, mais on peut aussi en trouver dans des eaux douces. Elles se fixent souvent aux rochers, aux quais ou à d’autres substrats grâce à un système de filaments appelés byssus. Ce mécanisme leur permet de rester ancrées même face aux courants forts.
Elle sont des filtreurs, se nourrissant en filtrant les phytoplanctons et les particules organiques présentes dans l’eau. Elles siphonnent l’eau à travers leurs coquilles, capturant ainsi les nutriments nécessaires à leur croissance.
Valeur nutritionnelle
En plus d’être un aliment populaire dans de nombreuses cuisines à travers le monde, les moules sont riches en protéines, en vitamines (notamment B12) et en minéraux comme le fer et le zinc. Leur faible teneur en calories en fait un choix nutritif et sain.
Utilisations en recherche
Récemment, des études ont montré que la propriété adhésive des moules, due à leur byssus, pourrait avoir des applications innovantes dans le domaine médical. Cette capacité d’adhésion inspire des chercheurs à développer des agents de contraste pour l’imagerie médicale, notamment dans la détection des microcaillots sanguins, ce qui pourrait améliorer le diagnostic des AVC.
Une avancée dans la recherche sur les AVC
Les chercheurs de l’université de Caen exploitent cette propriété adhésive pour avancer dans la recherche sur les AVC. Dr Thomas Bonnard, chercheur à l’INSERM, explique : « Nous avons développé un nouveau produit de contraste qui révèle la présence de microthrombi en imagerie par résonance magnétique (IRM). » Ce produit vise à mettre en lumière certaines zones du corps lors des examens IRM.
Des tests prometteurs sur des souris
En laboratoire, les scientifiques ont réussi à reproduire la substance adhésive des moules, leur permettant ainsi de détecter l’invisible. Les AVC sont souvent causés par des caillots de sang dans les artères, bloquant l’irrigation du cerveau. Les gros caillots sont visibles à l’IRM, mais les microcaillots échappent généralement à la détection. L’agent de contraste développé à partir de la moule pourrait changer cela.
Un agent de contraste innovant
Cet agent de contraste présente deux atouts majeurs. D’une part, il fixe les particules d’oxyde de fer, essentielles pour les propriétés magnétiques à l’IRM. D’autre part, sa biodégradabilité lui permet de se lier aux microcaillots de sang, les rendant visibles lors des examens.
Bien que ce produit n’ait pas encore été testé chez l’Homme, ses résultats sur les souris sont prometteurs, ouvrant la voie à une meilleure détection des microcaillots et, par conséquent, à la prévention des AVC.
Premiers signes d’un AVC
En Algérie, on estime qu’environ 120 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC) se produisent chaque année. Ce chiffre souligne l’importance de la sensibilisation et de la prévention, car les AVC représentent une cause majeure de morbidité et de mortalité dans le pays. Il est donc crucial de reconnaître les premiers symptômes
- Paralysie, faiblesse ou engourdissement d’une partie du corps. Cela peut se manifester par une incapacité à lever un bras ou une jambe. Elle peut également affecter le visage, entraînant une asymétrie visible.
- Déformation de la bouche et difficultés à parler ;
- Perte soudaine de vision d’un œil ou d’une partie du champ visuel ;
- Troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche ;
- Mal de tête intense et inhabituel. Il peut s’accompagner d’autres signes tels que des nausées ou des vomissements. Cette douleur intense peut être le signe d’un AVC hémorragique, qui nécessite une intervention médicale urgente.
Reconnaître ces signes rapidement peut sauver des vies.
Que faire en cas d’AVC
- Reconnaître les signes: Soyez attentif aux symptômes comme la paralysie d’un côté du corps, des difficultés à parler, une déformation du visage, des troubles de la vision, ou un mal de tête intense.
- Appeler les services d’urgence: Si vous soupçonnez un AVC, appelez immédiatement les services d’urgence. Ne perdez pas de temps, car chaque minute compte pour minimiser les dommages cérébraux.
- Ne pas attendre: Ne donnez pas de médicaments, y compris des analgésiques, et ne laissez pas la personne s’allonger ou dormir. Chaque minute sans traitement peut aggraver la situation.
- Noter l’heure des premiers symptômes : Cela peut aider les professionnels de la santé à déterminer le traitement approprié. Informez-les dès qu’ils arrivent.
- Rester calme et rassurant: Si vous êtes avec la personne, restez calme et parlez-lui de manière rassurante. Cela peut aider à réduire son anxiété en attendant l’aide.
- Préparer les informations pour les secours: Ayez à disposition des informations sur les antécédents médicaux de la personne, y compris les médicaments qu’elle prend et d’éventuels problèmes de santé existants.
Importance de l’intervention rapide
Une intervention rapide peut faire une grande différence dans le rétablissement d’une personne ayant subi un AVC. Il est crucial d’agir dès que des signes apparaissent pour maximiser les chances de survie et minimiser les séquelles.
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