Dans le cadre de sa stratégie nationale de renforcement de la souveraineté sanitaire, le Groupe public Saidal a signé, mardi à Alger, deux mémorandums d’entente avec les laboratoires privés Orion Lab et Democedes Pharma Algérie. Objectif : développer et produire localement des médicaments innovants à haute valeur thérapeutique.

Un partenariat public-privé pour une industrie pharmaceutique plus résiliente

La signature des accords s’est déroulée au siège du Groupe Saidal, sous la supervision du Secrétaire général du ministère de l’Industrie pharmaceutique, Khaled Dahane, et en présence de cadres ministériels et des représentants des deux laboratoires partenaires.

Les deux entreprises privées concernées sont Orion Lab, basé à Oran, et Democedes Pharma Algérie, installé à Ain M’lila, dans la wilaya d’Oum El-Bouaghi. Ces laboratoires se distinguent par leur dynamisme en matière de recherche et de production pharmaceutique locale.

Ces protocoles d’accord marquent une étape importante dans la mise en synergie des compétences publiques et privées, dans un contexte mondial où la disponibilité et l’autonomie en matière de santé deviennent des priorités stratégiques.

Développer des solutions thérapeutiques innovantes, accessibles et efficaces

À travers cette coopération, le Groupe Saidal et ses deux partenaires entendent échanger leurs expertises scientifiques, technologiques et industrielles pour développer de nouvelles générations de traitements, notamment dans les domaines où la demande thérapeutique est forte ou non encore suffisamment couverte à l’échelle nationale.

Ces traitements dits « innovants » peuvent inclure des médicaments issus de biotechnologies, des formes galéniques optimisées, ou encore des solutions thérapeutiques ciblées répondant aux nouvelles normes internationales en matière d’efficacité, de sécurité et de biodisponibilité.

L’enjeu est double : répondre aux besoins croissants de la population algérienne en matière de soins de qualité, tout en réduisant la dépendance du pays vis-à-vis des importations coûteuses.

Une feuille de route ambitieuse portée par le ministère

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la feuille de route 2025 du ministère de l’Industrie pharmaceutique, qui vise à faire de l’industrie nationale un pilier de la sécurité sanitaire du pays.

Parmi les axes prioritaires : le renforcement de la production locale, la valorisation des capacités de recherche et développement, et l’intégration de l’innovation dans les circuits de fabrication.

La collaboration entre acteurs publics et privés est ainsi perçue comme un accélérateur de performance, capable d’augmenter la disponibilité des traitements, de garantir leur qualité et de réduire les délais d’accès pour les patients.

Un alignement sur les orientations du président de la République

Cette initiative traduit également la volonté politique exprimée par le président Abdelmadjid Tebboune, qui a plusieurs fois réaffirmé la nécessité de bâtir une souveraineté pharmaceutique nationale.

En produisant localement des médicaments stratégiques, l’Algérie renforce sa capacité de réponse face aux crises sanitaires, qu’elles soient liées à des pandémies, à des ruptures d’approvisionnement mondiales, ou à des évolutions épidémiologiques régionales.

Vers une transformation structurelle du secteur pharmaceutique

Au-delà de cette signature, ces accords symbolisent un changement de paradigme dans la vision industrielle du pays. Il ne s’agit plus seulement de produire pour substituer les importations, mais de développer une industrie pharmaceutique compétitive, innovante, et tournée vers l’avenir.

Ces alliances permettent également de créer de l’emploi qualifié, de stimuler la recherche appliquée, et de positionner l’Algérie comme un hub pharmaceutique régional, capable d’exporter son savoir-faire et ses produits vers d’autres marchés africains et moyen-orientaux.

Mots clés : pharmaceutique ; Saidal ; laboratoire ;