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Industrie pharmaceutique : Ouacim Kouidri intensifie les partenariats avec le FADES et l’Afreximbank

Edité par : Safa Kaouther BOUARISSA | Journaliste
22 mai 2025

Dans une démarche stratégique visant à renforcer les capacités de production et d’innovation pharmaceutiques nationales, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a reçu mardi à Alger deux délégations de haut niveau. L’une représentait le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), l’autre la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).

Ces rencontres s’inscrivent dans la volonté de l’Algérie de diversifier ses partenariats financiers et de mobiliser des investissements structurants pour consolider son autonomie sanitaire.

La première réunion a eu lieu avec la délégation du FADES, conduite par son directeur général, Bader Mohammad Al-Saad. Cet échange a porté principalement sur les mécanismes de financement et d’accompagnement que le FADES peut offrir aux porteurs de projets algériens dans le domaine pharmaceutique.

Le ministre a exposé la dynamique actuelle du secteur, soulignant les efforts de relocalisation industrielle, notamment à travers la production locale de médicaments essentiels, de dispositifs médicaux, et désormais de matières premières pharmaceutiques. Cette dernière étape est cruciale, car elle permet de réduire la dépendance aux importations, de diminuer les coûts de fabrication et de mieux sécuriser l’approvisionnement en cas de crise sanitaire internationale.

Le DG du FADES a salué ces ambitions, rappelant que l’industrie pharmaceutique constitue un levier stratégique pour le développement économique régional. Il a réaffirmé la disponibilité du Fonds à accompagner techniquement et financièrement les projets algériens, tout en insistant sur l’impact positif de ce secteur sur l’emploi, la recherche et la souveraineté sanitaire dans les pays arabes et africains.

Dans un second temps, le ministre a rencontré une délégation de l’Afreximbank, conduite par son directeur exécutif adjoint, Haythem El-Maayergi. Cette banque panafricaine, basée au Caire, est spécialisée dans le soutien au commerce intra-africain et au financement de projets industriels à fort potentiel.

Au cours de cet échange, l’Afreximbank a présenté son expérience dans l’accompagnement technique et financier de projets pharmaceutiques à travers le continent, en mettant l’accent sur les possibilités de cofinancement, d’ingénierie de projet et d’appui aux exportations. La banque a notamment contribué à la mise en place de structures de production de vaccins, d’antibiotiques et d’équipements médicaux dans plusieurs pays africains.

L’objectif de la rencontre était de bâtir un partenariat durable entre l’Algérie et cette institution, afin de faciliter l’intégration du secteur pharmaceutique algérien dans les chaînes de valeur africaines, et de positionner l’Algérie comme un acteur régional de référence en matière de santé.

Ces deux rencontres traduisent une volonté claire du gouvernement algérien : renforcer la souveraineté pharmaceutique et faire de l’Algérie un hub de production et d’innovation médicale pour l’Afrique et le monde arabe.

En mobilisant des partenaires comme le FADES et l’Afreximbank, l’Algérie vise :

  • à accélérer l’industrialisation locale de médicaments stratégiques ;
  • à attirer des financements à long terme pour soutenir les PME du secteur ;
  • à favoriser le transfert de technologies et de compétences ;
  •  et à développer une capacité d’exportation compétitive sur les marchés africains et moyen-orientaux.

Le ministère de l’Industrie pharmaceutique inscrit ces démarches dans la mise en œuvre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui appelle à l’émergence d’un secteur pharmaceutique national fort, moderne, et résilient.

Ces partenariats s’ajoutent aux nombreuses initiatives engagées pour structurer un écosystème pharmaceutique algérien performant, capable de répondre aux besoins de la population, mais aussi de soutenir la santé publique sur le continent.

La coopération avec les institutions financières régionales permettra :

  • de financer la recherche et développement (R\&D) locale ;
  • de soutenir la montée en puissance des entreprises innovantes ;
  • de créer des synergies entre secteurs public et privé ;
  • et de garantir une disponibilité continue des traitements essentiels, y compris dans les situations d’urgence.

Cette stratégie renforce l’ambition de l’Algérie de jouer un rôle de premier plan dans l’architecture sanitaire régionale, en contribuant à l’autonomie médicale de l’Afrique.

Mots clés : pharmaceutique ; Kouidri ; FADES ; Afreximbank ; Algérie ; Arabe ;