Le PDG du groupe “Saidal”, Ouassim Kouidri, a annoncé que la production de matières premières pour médicaments débutera dès 2025. L’objectif est de positionner l’Algérie comme un leader de l’industrie pharmaceutique en Afrique et au Moyen-Orient.

Un plan ambitieux pour 2025

Lors de la 2e édition de la Conférence économique “Défis financiers mondiaux 2030”, Kouidri a précisé que Saidal commencera la production de matières premières pour 50 produits en 2025. Ce projet représente la première étape avant une expansion à moyen terme.

Expansion et stratégie d’exportation

En 2024, Saidal a enregistré ses produits dans 13 pays africains, surmontant ainsi les défis concurrentiels. Le groupe prévoit d’élargir ses exportations au-delà de l’Afrique, en se concentrant sur l’étude des marchés, la logistique et la proactivité.

Résultats financiers et projets en cours

Saidal prévoit un chiffre d’affaires de 23,5 milliards de DA d’ici la fin de l’année, en hausse de 23 % par rapport à l’année précédente, grâce à l’augmentation de la production. Le PDG a aussi évoqué le projet innovant de thérapie cellulaire à Sidi Abdallah, destiné à traiter des maladies complexes telles que le cancer, les AVC et la sclérose en plaques. Ce projet vise à faire de Saidal un leader en Afrique du Nord et au Moyen-Orient dans la fabrication de médicaments.

Les perspectives économiques nationales

Lors de la conférence, plusieurs experts ont pris la parole. Youcef Bouznada, président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB), a souligné l’importance de la prospective pour une économie nationale diversifiée.

Les participants ont salué les réformes profondes et les politiques ambitieuses du président Abdelmadjid Tebboune, qui ont permis des avancées qualitatives dans l’économie nationale.

Revitalisation de l’industrie pharmaceutique en Algérie sous la direction de M. Fouad Hadji

Pour rappel, avec l’arrivée du ministre délégué à la Production pharmaceutique, M. Fouad Hadji, un véritable tournant s’annonce pour ce secteur stratégique en Algérie. Son ambition est de dynamiser l’industrie pharmaceutique en plaçant l’accent sur plusieurs axes clés. Parmi ses priorités :

• l’amélioration de la qualité des médicaments,
• la garantie de leur disponibilité continue sur le marché,
• et le renforcement de la production locale pour limiter la dépendance aux importations.

M. Fouad Hadji accorde également une attention particulière à la ‘‘numérisation du secteur pharmaceutique’’ en Algérie, un axe fondamental de sa stratégie pour moderniser l’industrie. En mettant en place des systèmes numériques avancés, l’objectif est de transformer les processus de gestion afin de rendre le secteur plus efficace et transparent. Cela inclut la gestion optimisée des ressources, qui permettrait de mieux allouer les matières premières, les infrastructures et les capacités de production.

La traçabilité des médicaments constitue également un pilier majeur de cette initiative numérique. Grâce à des technologies de suivi avancées, telles que les codes-barres et les puces RFID, il sera possible de suivre chaque médicament tout au long de sa chaîne de production, de sa distribution jusqu’à sa vente en pharmacie. Cette amélioration de la traçabilité permettra non seulement d’assurer la sécurité des produits, mais aussi de lutter efficacement contre la contrefaçon, un problème majeur dans le secteur pharmaceutique.

En parallèle, la numérisation favorisera une meilleure analyse des données permettant aux entreprises pharmaceutiques algériennes de mieux comprendre les besoins du marché et d’ajuster leur production en fonction des demandes. Cela permettra de renforcer la compétitivité du secteur, en réduisant les coûts de production et en améliorant la qualité des médicaments.

Ces réformes visent à rendre l’industrie pharmaceutique algérienne plus concurrentielle, tant au niveau régional qu’international. En intégrant les dernières innovations technologiques, l’Algérie pourra non seulement répondre plus efficacement aux besoins internes, mais aussi s’imposer comme un acteur clé sur le marché pharmaceutique mondial, contribuant ainsi à sa souveraineté sanitaire et à son développement économique à long terme.

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