Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a rappelé mardi à Alger la nécessité de redoubler d’efforts pour intégrer l’innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux. Objectif : renforcer la sécurité sanitaire du pays, tout en consolidant les capacités de production nationales.
L’Algérie veut bâtir un système intégré, moderne et tourné vers l’Afrique
Coopération et modernisation
Le ministre a insisté sur l’importance de renforcer les synergies entre son département et celui de la Santé. L’ambition est de bâtir un système intégré, moderne et conforme aux standards internationaux, dans lequel :
- le produit national occupera une place centrale ;
 - la recherche et l’innovation joueront un rôle stratégique ;
 - l’ouverture aux marchés régionaux, notamment africains, sera accélérée.
 
Cette orientation s’inscrit dans la stratégie nationale visant à réduire la dépendance aux importations, valoriser les compétences locales et positionner l’Algérie comme un acteur crédible sur la scène pharmaceutique mondiale.
Une industrie en plein essor
Le ministre a mis en avant les progrès accomplis : 81 % des besoins nationaux en médicaments sont désormais couverts par la production locale. L’industrie pharmaceutique devient ainsi un pilier du développement durable et un levier de souveraineté sanitaire. Et pour accompagner cette dynamique, il est essentiel de garantir une pharmacovigilance renforcée, des normes de qualité strictes et une formation continue des équipes médicales et pharmaceutiques.
Une certification internationale décisive
Grande annonce : l’Algérie obtiendra en octobre prochain la certification internationale de maturité 3 (ML3) délivrée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce label permettra de faciliter l’exportation des médicaments algériens, en ouvrant la voie à de nouveaux marchés, notamment africains.
Les défis à venir
Selon Abdelouahed Kerrar, président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie, le secteur a réalisé des avancées majeures au cours des deux dernières décennies, le positionnant parmi les secteurs les plus attractifs. Mais les prochaines étapes nécessitent :
- une régulation accrue du marché interne ;
 - une stratégie commune pour l’exportation ;
 - un investissement prioritaire dans les biotechnologies, notamment la production de vaccins et de dérivés du sang, considérés comme des produits souverains.
 
Un enjeu de santé publique et d’équité sociale
Au-delà des chiffres, l’innovation et la numérisation dans la santé visent un objectif simple : garantir à chaque citoyen un accès équitable à des soins de qualité. La modernisation du système pharmaceutique est un maillon essentiel pour réduire les ruptures de médicaments, assurer la transparence des chaînes d’approvisionnement et offrir aux patients des traitements sûrs, efficaces et accessibles.
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