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HOSPITALIA EXPO 2023 : Large représentation du Monde de la Santé à cette première édition

Edité par : Chabane Bouarissa | Journaliste
18 décembre 2023

Une cinquantaine d’exposants participent à ce salon dont des cliniques et établissements de santé, des entreprises dans les dispositifs médicaux (DM), plateaux Techniques Laboratoires, Industrie Pharmaceutique, Equipementiers Matériel hospitalier, Entreprises Hygiène hospitalière, Mutuelles de santé, Assureurs / Banques / Leasing, …

C’est un espace d’échanges entre les professionnels et intervenants du secteur en vue de définir les opportunités de l’investissement dans ce domaine et de l’améliorer.

A cette occasion, le directeur du Salon et organisateur de l’événement, M. Ahmed LAHRI, a indiqué dans une déclaration que les établissements de santé privés travaillent en complémentarité avec les hôpitaux publics dans l’objectif de réunir un écosystème de santé adéquat afin d’obtenir des soins de qualité et cette événement est une occasion pour Rencontrer les professionnels de la santé de manière générale ; S’informer des dernières tendances du moment en la matière ;  Avoir un aperçu des établissements de santé privés en Algérie ; Connaître les soins et thérapies dispensées par ces structures ; Echanges professionnels et rencontres B2B ; Rencontres de potentiels futurs partenaires ;…

« Nous voulons mettre le patient au centre des intérêts des préoccupations des autorités de santé mais aussi des structures de santé d’où aujourd’hui cette jonction entre le public et le privé qui travaillent ensemble dans l’intérêt du patient », affirme-t-il.

Pour l’organisateur, cette première journée, malgré la pluie, il y a eu énormément de visiteurs « Nous nous attendons autant de monde pour la deuxième et la troisième journée avec une session qui sera réservée aux hémopathies», tient à préciser M. LAHRI

Outre l’exposition, des conférences abordant les thèmes tels que : Gestion hospitalière ; Enjeux des systèmes d’information dans la santé ; Progrès de l’industrie pharmaceutique en Algérie ; La pharmaco-économie ; Disponibilité du produit de santé dans les établissements, rôle et mission de la PCH ; La gestion des déchets dangereux à risques infectieux ; La prise en charge des cancers en Algérie avec l’arrivée de l’immunothérapie ; La place des molécules innovantes dans le traitement des hémopathies.

Des ateliers thématiques sont organisés tout au long du salon afin de permettre l’échange d’expériences des différents participants.

Les organisateurs ont placé ce sujet au cœur des débats de cette première édition du Salon Hospitalia.

Pour de nombreux spécialistes, les avancées récentes de la biologie moléculaire ont conduit à la mise à disposition de nouvelles molécules très coûteuses en cancérologie : les thérapies moléculaires ciblées.

Toutefois, les difficultés à faire face à l’introduction de nouvelles thérapeutiques dont les coûts sont croissants pourraient en menacer la diffusion. Actuellement, savoir si le bénéfice thérapeutique obtenu justifie l’utilisation de ces molécules onéreuses apparaît comme un impératif social. Une approche thérapeutique qui consiste à conditionner la prescription d’un médicament à l’existence d’un biomarqueur compagnon pourrait permettre de contenir la progression des dépenses en médicaments anticancéreux, tout en améliorant l’efficacité de thérapies mieux adaptées aux caractéristiques de la tumeur.

Dans ce premier panel consacré à la thématique d’oncologie en Algérie a vu la participation d’éminents oncologues, professeurs et chefs de services. Ce premier panel a axé ses interventions sur l’arrivée en Algérie de l’immunothérapie pour le traitement de certains types de cancers. Elle figure actuellement parmi le protocole de traitement des cancers les plus répandus en Algérie et élaboré récemment par le ministère de la santé à savoir les cancers du sein, des poumons, colorectal de l’estomac et de la prostate.

« Le rôle de l’oncologue est de cordonner les soins prodigués au patient, de tester sa tolérance aux traitements médicamenteux et de surveiller l’évolution du cancer. Nous rencontrons souvent le patient dès qu’une tumeur est suspectée, nous le suivons durant toute la phase de son traitement du cancer et, le cas échéant, assurons le suivi durant la phase de rémission », tient à nous rappeler ces professionnels de la santé.

Un grand hommage a été rendu à l’occasion au professeur Kamel Bouzid, oncologue et chef de service CPMC Pierre et Marie Curie à Alger qui a consacré tous ses travaux au cancer. Il est aussi réputé pour ses coups de gueules et ses alertes concernant l’insuffisance et prise en charge des cancéreux en Algérie.

En effet, les noms des spécialistes (conférenciers et panel) ont donné une notoriété scientifique à l’événement, dont Prof. Adda BOUNEDJAR Chef de service Oncologie médicale CAC Blida ; Prof. Esma KERBOUA Cheffe de service Oncologie CPMC ;  Prof. Hassen MAHFOUF Chef de service Oncologie Hôpital Rouiba ; Prof. Réda DJIDJIK doyen de la Faculté de Pharmacie d’Alger et Chef de service immunologie Médicale CHU Béni Messous ; Prof. Merzak GHARNAOUT doyen de la Faculté de Médecine d’Alger ; Prof. El Mansouria NEBCHI Présidente SAPHO ; Prof. Ouahiba HADJOUDJ directrice Générale de la Pharmacie et des Équipements de Santé au ministère de la Santé ; Dr. Said MAHMOUDI PDG de l’hôpital Chahids Mahmoudi ; Prof. Lyes RAHAL directeur général des Structures Sanitaires au ministère de la Santé ; Dr. Ludmila HAMMICHE-AGLI directeur Médical au Centre médical Hydra ; Dr. Amina AKSAS Directrice Médicale Clinique Fatema El Azhar.

Les thèmes présentés de la journée sont variée ‘‘Disponibilité du produit de santé dans les établissements, rôle et mission de la PCH’’ ; ‘‘Oncologie en Algérie : Prise en Charge des patients atteints de cancer avec l’arrivée de l’immunothérapie’’ ;  ‘‘Management hospitalier: Accueil, orientation, dossier électronique du malade’’- ont réussi à attirer en plus des professionnels, le grand public.

Au-delà des expériences, les stands et les événements visaient à proposer une réflexion sur l’hôpital de demain.

 ‘’Simulation du bon de commande électronique (nouveautés 2023)’’ ; ‘’ Place de l’évaluation médico-économique dans l’accès aux innovations pharmaceutiques’’ ; ‘’Le digital au service des assurances de personnes’’ ; ‘’ Ablation tumorale par Micro Waves’’ ; des sujets ciblés et pratiques qui ont réussi à capter la curiosité scientifique de nombreux spécialistes.

Les organisateurs qui ont misé sur 2000 visiteurs, ont été dépassés dès la premier journée par le nombre de professionnels : professeurs chefs de services, médecins spécialistes,  chirurgiens-dentistes,  pharmaciens, paramédicaux, biologistes,  managers, et surtout du grand public qui se sont déplacés pour cet événement.

Tous les exposants disent avoir été surpris, et parfois débordés, par le nombre et la qualité des rencontres entre professionnels et surtout avec le public.

Tout au long du Salon, les sessions sont diffusées en direct sur les réseaux sociaux afin de faire profiter à celles et ceux n’ont pas pu faire le déplacement à Alger « Nous avons franchement un écho favorable et énormément de personnes qui nous suivent en ligne et puis les gens qui ont fait le déplacement ici  au Sheraton », précise M Lahri, D.G.  de la Sarl BoostEvent

« Les thèmes qui ont été choisis sont d’abords variés parce qu’ils  parlent de  l’oncologie, de l’luminothérapie, de l’environnement, de la prévention pour éviter certains cancer. En plus on parle de l’environnement : de tout ce  qui est toxique actuellement pour nous en matière d’alimentation, de malbouffe,… », dira Dr. Rachid MAHMOUDI, radiologue et PDG de l’hôpital Chahids Mahmoudi de Tizi Ouzou.

Pour ce spécialiste,  la numérisation dans la santé ne se limite pas au niveau du dossier du patient mais va au-delà et touche aussi la gestion de l’hôpital, du médicament, de la maladie, les statistiques,…

« Moi, je fais parti des gens qui sont convaincus que nous allons de l’avant ; dans l’esprit qu’un jour le patient Algérien s’il se dirige dans une structure privée ou publique c’est la même chose : c’est-à-dire, le patient sera pris en charge par l’Etat au niveau du privé », dira M. Mahmoudi en précisant que ce n’est pas l’Etat mais les caisses d’assurance qu’ « on devrait encore réfléchir à développer les méthodes de comment les gens puissent avoir une couverture sanitaire à 80%, soit totale avec les mutuelles »

PDG de l’hôpital des Chahids Mahmoudi a tenu à rappeler que l’évolution du monde aujourd’hui ne permet plus de fonctionner comme avant. « A mon avis, il n’aura plus de médecine privée ou publique. Il n’y aura qu’une seule médecine, comme dans tous les pays où le patient est roi. Il choisi où il veut se soigner et de là il ne va pas payer », propose-t-il en rappelant que l’Etat a commencé à prendre en charge quelques actes tels que la cardiologie, gynécologie qui sont pris par la CNAS.

« Nos algériennes se dirigent vers la structure qu’elles veulent pour faire accoucher dans de bonnes conditions », précise Dr Mahmoudi qui confirme l’arrivée d’autres conventions telles que la radiothérapie et tout ce qui est stéréotaxiques avec aussi les anévrismes.   

« L’Algérie veut se diriger vers le zéro transfert et soigner ses enfants ici sauf si c’est impossible. Mais là encore l’impossible n’existe pas…Nous devons avancer et à chaque fois on introduit les nouvelles techniques. Nous avons les moyens et moi, sincèrement, je suis optimiste », a-t-il rappelé.

B.C.