Towana Looney, une Américaine de 53 ans, est devenue la troisième personne au monde à recevoir un rein de porc génétiquement modifié. Cette greffe, encore expérimentale, représente une avancée significative dans la “xénogreffe’’, une pratique chirurgicale qui pourrait changer la transplantation d’organes.
Contexte médical de la patiente.
Towana Looney avait fait don d’un de ses reins à sa mère en 1999. Après une grossesse compliquée, son deuxième rein a été endommagé, et elle est devenue dépendante de la dialyse en 2017, en attendant une greffe compatible. Incapable de trouver un donneur, elle a accepté, fin novembre 2023, un rein de porc génétiquement modifié à l’hôpital NYU Langone de New York.
Un rein adapté aux humains.
Le rein de porc a été modifié génétiquement pour éviter le rejet immédiat par l’organisme humain. Cette innovation, saluée par l’équipe médicale, pourrait résoudre la pénurie d’organes en permettant des greffes d’organes animaux sur des patients humains.
Une solution face à la pénurie d’organes.
La xénogreffe pourrait répondre à la pénurie chronique d’organes. Aux États-Unis, plus de 100 000 personnes sont en attente d’une greffe, dont 90 000 pour un rein. En France, près de 22 000 patients attendent une greffe, dont plus de 11 000 sont en ‘’liste active’’.
Progrès de la recherche en xénogreffe
Grâce aux avancées en édition génétique et au contrôle de la réponse immunitaire, le risque de rejet des organes animaux a été limité. Les premières greffes expérimentales, telles que celle d’un rein de porc sur un patient en état de mort cérébrale en 2021, ont montré des résultats prometteurs. En 2022, un cœur de porc modifié a aussi été greffé avec succès, bien que des complications aient entraîné le décès du patient.
Une amélioration pour Towana Looney.
Towana Looney se porte mieux que les patients précédents ayant reçu des reins de porc. Elle pourrait rentrer chez elle dans trois mois si son état continue de s’améliorer. Son rein a dix modifications génétiques, contre une seule pour les greffes précédentes, et elle n’a pas reçu le thymus du porc, ce qui pourrait limiter les risques de rejet.
Prochaines étapes de la recherche.
L’entreprise Revivicor, qui a fourni le rein, prévoit de demander l’autorisation de lancer des essais cliniques en 2025 sur ces organes génétiquement modifiés. L’objectif est de prolonger la durée de vie de ces greffes et d’envisager des transplantations sur des patients en meilleure santé, afin d’optimiser les résultats.
Cette innovation ouvre de nouvelles perspectives pour la médecine de la transplantation, tout en offrant un espoir à des milliers de patients en attente d’un organe.
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