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Gaza sous blocus : plus d’un million d’enfants privés d’aide vitale, alerte l’UNICEF

Edité par : Rédaction |
5 avril 2025

Un siège qui étouffe les plus vulnérables

Depuis plus d’un mois, plus d’un million d’enfants palestiniens sont privés d’une aide humanitaire essentielle dans la bande de Gaza. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dénonce avec force cette situation dramatique, causée par le blocus total imposé par l’entité sioniste. Cette entrave délibérée à l’accès de l’aide constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et engendre des conséquences dévastatrices sur la santé et la survie des enfants.

Dans un communiqué relayé par l’agence de presse palestinienne WAFA, l’UNICEF alerte sur l’aggravation rapide de la malnutrition, la propagation des maladies infectieuses et l’augmentation alarmante de la mortalité infantile. Le blocus empêche l’entrée de milliers de colis de secours, notamment des produits alimentaires et médicaux indispensables à la survie des enfants. L’organisation précise qu’il ne reste aujourd’hui assez de lait prêt à l’emploi que pour nourrir à peine 400 enfants pendant un mois. Les compléments nutritionnels pour nourrissons sont d’ores et déjà épuisés.

L’impact de ce blocus est encore plus dramatique pour les enfants déjà atteints de malnutrition aiguë. Selon l’UNICEF, près de 350 enfants reçoivent actuellement un traitement vital dans des centres de prise en charge spécialisés. Or, depuis le 18 mars, 15 % de ces centres ont dû fermer en raison des ordres d’évacuation ou des bombardements israéliens. Ces fermetures mettent directement en danger la vie de ces jeunes patients.

Cette privation d’aide ne relève pas du hasard ou de difficultés logistiques : il s’agit d’une stratégie délibérée, dénoncée par de nombreuses organisations internationales. L’UNICEF rappelle que l’aide humanitaire est protégée par le droit international humanitaire et que toute obstruction à son accès, surtout lorsqu’elle concerne des enfants, constitue un crime grave. L’organisation insiste sur l’urgence d’un accès immédiat, sûr et sans entrave à l’aide pour répondre aux besoins criants de la population gazaouie.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a, lui aussi, pointé du doigt la gravité des crimes commis contre les enfants palestiniens. Ceux-ci sont aujourd’hui confrontés à des violations systématiques de leurs droits les plus fondamentaux : droit à la vie, à la santé, à la protection, à l’alimentation et à l’éducation. Le blocus, combiné aux bombardements, à la destruction des infrastructures et aux ordres d’évacuation, plonge toute une génération dans une détresse extrême.

Ce drame humanitaire n’est pas seulement une question géopolitique ou diplomatique : c’est un effondrement sanitaire sans précédent qui se déroule sous les yeux de la communauté internationale. La privation de nourriture, d’eau potable, de soins médicaux et d’abris sûrs constitue une attaque directe contre la dignité humaine et la vie.

Les enfants de Gaza ne sont pas des chiffres : ce sont des vies, des espoirs, des futurs brisés par une violence méthodique. La santé d’un enfant ne devrait jamais être utilisée comme levier de pression politique.

Face à cette situation, les voix humanitaires, médicales et morales doivent s’unir pour exiger un cessez-le-feu immédiat et l’ouverture inconditionnelle de couloirs humanitaires sécurisés. Il est urgent de mobiliser la communauté internationale pour faire cesser l’impunité. Laisser se perpétuer une telle tragédie, c’est cautionner la déshumanisation et l’effondrement des principes fondamentaux du droit international humanitaire. Il est encore temps d’agir, mais chaque jour perdu coûte la vie à des innocents.

Mots clés : Gaza ; UNICEF ; enfant ; génocide ; maladie ; santé ; humanitaire ; blocus ;