En ce 5 juillet, jour de la fête de l’Indépendance de l’Algérie, une délégation de 13 médecins algériens a bravé les obstacles pour rejoindre l’hôpital Indonésien à Gaza, en Palestine occupée. C’est la première équipe à parvenir à Gaza depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre 2023, malgré les difficultés jugées insurmontables par les organisations internationales, afin d’apporter un soutien vital au peuple palestinien.
Témoignage des médecins Algériens
Dans une vidéo diffusée par la Télévision nationale Algérienne, Dr Faycal Beldjilali a décrit la situation à Gaza « déchirante et difficile à décrire ». Sur sa page Facebook, il a partagé : « C’est comme un voyage au bout du monde, à la fois dans le temps et dans l’espace. Des images que les mots peinent à traduire. »
« En ce jour d’indépendance de l’Algérie, c’est un devoir d’être aux côtés de nos frères Palestiniens », déclare solennellement un des médecins.
Un autre médecin exprime l’indicible horreur de la situation : « Ce que l’on voit à la télévision ne représente qu’une infime partie de la réalité sur le terrain. »
Un troisième médecin, plein de détermination, explique : « On nous a informés que la situation est encore pire au Nord de Gaza. Mais nous allons y aller. Ce sont nos familles, nos frères et nos amis. Si nous devons risquer notre vie, ce sera pour soigner autant de personnes que possible. »
L’horreur en chiffre
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Gaza s’est alourdi jeudi (4 juillet) à 38.011 martyrs et 87.445 blessés, depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué les autorités palestiniennes de la santé. À ces chiffres s’ajoutent les victimes non recensées, qui sont celles tuées par la famine, par la soif, par le froid, celles qui n’ont pas encore été retrouvées, celles qui sont toujours ensevelies sous les décombres.
OMS: “Plus de 10 000 Palestiniens nécessitent une évacuation médicale”
L‘Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est félicitée de la première évacuation médicale de 21 enfants atteints de cancer de la bande de Gaza depuis la fermeture du poste-frontière de Rafah le 7 mai, affirmant qu’il y a plus de 10 000 Palestiniens qui doivent être évacués pour recevoir des soins.
Lors d’une conférence de presse dans la ville suisse de Genève, le porte-parole de l’ONU, Tarik Jasarevic, a déclaré que “plus de 10 000 personnes ont besoin d’être évacuées pour recevoir les soins médicaux nécessaires en dehors de Gaza”.
Il a expliqué que “6 000 d’entre eux ont subi des traumatismes et plus de 2 000 autres souffrent de maladies chroniques”.
“Depuis la fermeture du terminal de Rafah, aucune opération d’évacuation médicale n’a eu lieu jusqu’à hier jeudi, où 21 enfants atteints de cancer ont été évacués”, a détaillé Jasarevic.
Et d’ajouter: “nous devons rouvrir le passage de Rafah et tout autre passage frontalier pour faire sortir ces personnes, et leurs vies peuvent être sauvées”.
Rapporteuse de l’ONU: “ce qui se passe à Gaza ne peut être qualifié que de génocide”
L’agression sioniste maintient également un blocage de l’acheminement de l’aide humanitaire internationale dans la bande de Gaza, à la frontière avec l’Egypte.
La rapporteuse des Nations unies sur le droit à la santé, Tlaleng Mofokeng, a déclaré dernièrement que des personnes ont été anéanties dans la bande de Gaza et qu’aucun autre terme ne doit en aucun cas être utilisé, sauf celui de génocide pour décrire ce qui s’y passe.
S’exprimant en marge de sa participation à la 56e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unis, à Genève, elle a indiqué que “les habitants de Gaza tentent de survivre, et c’est la seule chose qu’ils puissent réellement faire”.
Tlaleng Mofokeng a déclaré que “la santé psychologique des Gazaouis s’est détériorée et qu’ils souffrent de traumatismes graves en raison des bombardements” des forces d’occupation sioniste en cours.
La responsable onusienne a également souligné que les derniers rapports sur l’état des établissements de santé à Gaza sont toujours fournis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres organisations humanitaires dans ce domaine.
“L’incapacité des hôpitaux de Gaza à recevoir des fournitures médicales et des médicaments essentiels, ainsi que la mort et le harcèlement des travailleurs de la santé lors de l’exercice de leurs fonctions, font encore offense au droit à la santé”, a-t-elle précisée.
Mofokeng a expliqué qu’elle “ne pouvait pas prédire combien de temps il faudrait pour reconstruire les infrastructures de santé dans la bande de Gaza”, réaffirmant “l’importance de présenter des arguments prouvant le génocide en cours à Gaza, puis tenir pour responsables les personnes concernées pour des crimes bien déterminés devant la Cour internationale de justice”.
L’entité Sioniste poursuit cette guerre, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les arrêts de la Cour internationale de Justice exigeant de mettre fin à l’invasion de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, et de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
Face à l’horreur que subissent les palestiniens, nous devons continuer de construire un mouvement de solidarité à l’internationale, à l’image de ce que fait l’Algérie.
C. B.