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Gaza au bord de l’effondrement sanitaire : les hôpitaux menacés de paralysie totale

Edité par : Rédaction |
26 décembre 2025

La situation sanitaire dans la bande de Gaza atteint un seuil critique. Les autorités de santé locales tirent la sonnette d’alarme face à une crise majeure qui menace de paralyser l’ensemble du système de soins. En cause : une pénurie extrême de matériel médical, un manque aigu de carburant et l’impossibilité pour des milliers de patients de quitter l’enclave pour recevoir des traitements vitaux.

Selon un communiqué publié jeudi par les autorités sanitaires de Gaza, plus de 70 % des fournitures médicales des hôpitaux sont désormais épuisées. Cette situation résulte directement de l’arrêt prolongé de l’aide humanitaire et des restrictions sévères sur l’entrée des médicaments, dispositifs médicaux et consommables essentiels.

Les conséquences sont immédiates : rupture de stocks d’antibiotiques, de produits anesthésiques, de matériel chirurgical et de traitements pour maladies chroniques. Les équipes médicales sont contraintes de rationner les soins, parfois de faire des choix vitaux.

La crise ne se limite pas aux établissements hospitaliers. Les autorités sanitaires indiquent que plus de 20 000 patients et blessés, dont 4 500 enfants, restent bloqués aux points de contrôle, sans possibilité de se rendre à l’étranger pour poursuivre leur traitement.

Parmi eux figurent des patients atteints de cancers, de maladies cardiaques, rénales ou nécessitant des interventions chirurgicales complexes indisponibles localement. Les retards de prise en charge aggravent leur état et augmentent significativement le risque de complications, voire de décès.

À cette pénurie médicale s’ajoute une crise énergétique tout aussi préoccupante. Raafat Al-Majdalawi, directeur de l’Association de santé Al-Awda, a alerté sur l’état critique des réserves de carburant.

Selon ses déclarations :

  • les stocks de diesel et de carburant dans l’ensemble des établissements de santé ne dépassent pas 800 litres,
  • les besoins quotidiens sont estimés à environ 2 600 litres.

Or, le carburant est indispensable au fonctionnement des générateurs électriques qui alimentent :

  • les blocs opératoires,
  • les unités de soins intensifs,
  • les respirateurs,
  • les incubateurs néonatals,
  • les systèmes de conservation des médicaments et des vaccins.

Faute de carburant, les conséquences pourraient être dramatiques. Raafat Al-Majdalawi avertit d’un risque imminent d’arrêt :

  • des soins de santé primaires,
  • des interventions chirurgicales,
  • des services diagnostiques,
  • et de nombreuses prestations essentielles.

Cette menace n’est plus théorique. L’hôpital Al-Awda, situé au centre de la bande de Gaza, a annoncé vendredi la suspension temporaire de la majorité de ses activités. Seuls les services vitaux, notamment les urgences, sont maintenus.

Cette décision affecte près de 3 000 patients par jour, privés de consultations, de soins programmés et de suivi médical.

La désorganisation du système de santé expose la population à :

  • une augmentation de la mortalité évitable,
  • des complications graves liées aux maladies chroniques non traitées,
  • une détérioration rapide de l’état de santé des blessés,
  • des risques accrus d’infections et d’épidémies.

Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les patients immunodéprimés figurent parmi les plus vulnérables.

Face à cette situation critique, Raafat Al-Majdalawi a lancé un appel pressant à toutes les parties concernées, organisations internationales et acteurs humanitaires, afin d’assurer l’acheminement immédiat de diesel, de carburant et de fournitures médicales.

Sans une intervention rapide, avertissent les autorités sanitaires, la bande de Gaza pourrait assister à un effondrement quasi total de ses services de santé, avec des conséquences humaines durables.

La crise sanitaire à Gaza dépasse désormais le stade de l’alerte. Elle menace directement la survie de milliers de patients. Dans un système déjà fragilisé, le manque de médicaments, de carburant et de possibilités d’évacuation médicale place les soignants face à l’impossible. L’urgence est humanitaire, médicale et vitale.

Mots clés : Gaza ; médicale ; soins ; santé ; médicament ; humanitaire ; crise ;

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