Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 94 % des hôpitaux de la bande de Gaza sont aujourd’hui partiellement ou totalement hors service. La situation sanitaire est catastrophique, en particulier dans le nord de l’enclave, où la population n’a quasiment plus accès à aucun soin médical. Le personnel soignant encore sur place travaille dans des conditions extrêmes, malgré les pénuries et l’insécurité.
Moins de la moitié des hôpitaux encore en activité
Sur les 36 établissements hospitaliers que compte la bande de Gaza, seuls 19 restent fonctionnels. Mais même ceux-ci sont loin d’être pleinement opérationnels. D’après le rapport de l’OMS publié vendredi, seulement 12 hôpitaux assurent encore des soins de santé généraux. Les 7 autres se limitent aux urgences les plus vitales. L’ensemble de ces structures fait face à un manque dramatique de médicaments, de matériel médical, et de professionnels de santé.
Des attaques ciblées contre les structures médicales
Depuis la reprise des hostilités par l’armée israélienne le 18 mars dernier, 28 nouvelles attaques ont été recensées contre des établissements de santé. Cela porte à 697 le nombre total d’attaques contre des structures médicales depuis le début de la guerre, en octobre 2023. Ces frappes ont contribué à l’effondrement du système de santé gazaoui et à la perte progressive de la capacité de soin pour des milliers de blessés.
Un système de santé en ruine
Hôpitaux débordés, population livrée à elle-même
Le contraste est criant entre les différentes zones de la bande de Gaza. Au nord, la quasi-totalité des soins est devenue inaccessible. Au sud, les hôpitaux restants sont saturés, incapables de répondre à l’afflux massif de victimes. Avec seulement 2 000 lits disponibles pour une population de plus de 2 millions d’habitants, le système est à bout de souffle. Les soins intensifs, les interventions chirurgicales et même les traitements de base ne peuvent plus être assurés.
Un appel urgent au cessez-le-feu
Face à cette crise humanitaire majeure, l’OMS lance un appel pressant pour un cessez-le-feu immédiat et durable. L’organisation rappelle que les Nations unies disposent d’un plan logistique clair et opérationnel, prêt à être mis en œuvre pour acheminer l’aide et rétablir l’accès aux soins. Mais sans trêve des hostilités, cette assistance reste bloquée et la situation continue de se détériorer.
Reprise des frappes après une trêve brisée
L’agression militaire israélienne a repris le 18 mars, après une pause de plus de deux mois résultant d’un accord de cessez-le-feu temporaire. Depuis, les attaques sionistes ont redoublé d’intensité, aggravant encore la situation humanitaire et sanitaire déjà dramatique dans l’enclave palestinienne.Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza a grimpé à 53.822 martyrs et 122.382 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué vendredi les autorités sanitaires palestiniennes.
