Lundi à Alger, la ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Fazia Dahleb, a annoncé la sélection de sites à Alger pour l’installation future de stations de surveillance de la qualité de l’air.
Projet de stations de contrôle de la qualité de l’air à Alger : Sites choisis et coopération avec la Corée du Sud.
Lors d’un point de presse à l’issue de l’évaluation des sessions de formations pour les cadres du secteur, Mme Dahleb a expliqué que son ministère avait sélectionné les emplacements pour quatre nouvelles stations de contrôle de la qualité de l’air. Et ce, dans le cadre d’une collaboration avec la Corée du Sud.
En parallèle, une équipe de cadres sectoriels a été envoyée en Corée du Sud pour être formée à la gestion de ces stations. Elle a également mentionné qu’un camion mobile de contrôle de la qualité de l’air est déjà opérationnel à Alger, visant à constituer une base de données sur l’évolution de la qualité de l’air en vue du déploiement des futures stations.
Dans la même veine, Mme Dahleb a mis en avant que, en vertu du mémorandum d’entente conclu entre son ministère et la Corée du Sud, une aide financière coréenne de plus de 5 millions de dollars est allouée à son secteur pour la mise en place de ces stations. Elle a précisé que le projet serait étendu pour inclure d’autres villes du pays.
Renforcement des compétences et développement durable : Priorités du ministère de l’Environnement.
En abordant le volet formation au sein de son ministère, la ministre a mis en avant le lancement d’une série de sessions de formation nationales et internationales couvrant des spécialités techniques et administratives.
Ces initiatives visent à améliorer le rendement du secteur, enrichir les compétences des cadres et harmoniser les pratiques avec les normes internationales dans divers domaines environnementaux. Elle a souligné que ces efforts sont alignés sur l’engagement numéro 33 du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui met l’accent sur l’amélioration de la qualité de vie des citoyens à travers le développement durable, la préservation de l’environnement et la protection des ressources naturelles du pays.
Formation et expertise
Mme Dahleb a présenté des données précises, révélant que 125 des 274 cadres responsables de la surveillance des établissements classés ont été formés aux techniques requises dans ce domaine.
Elle a ajouté que parmi eux, 20 formateurs sont chargés de conduire des cycles de formation en interne.
En ce qui concerne la gestion des déchets, 26 cadres, à la fois au niveau central et local, ont bénéficié de formations en Chine, au Japon et en Corée du Sud, en plus de programmes locaux en partenariat avec la GIZ, une société allemande de coopération internationale.
Qu’est-ce qu’une station de contrôle de la qualité de l’air ?
Les stations de contrôle de la qualité de l’air sont des infrastructures essentielles utilisées pour surveiller et évaluer la composition chimique et la propreté de l’air dans une région donnée. Elles sont équipées de capteurs sophistiqués capables de mesurer différents polluants atmosphériques tels que les particules fines (PM2.5 et PM10), le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), l’ozone (O3), le monoxyde de carbone (CO), entre autres.
- Emplacement
Ces stations sont généralement situées dans des zones stratégiques comme les centres urbains, les zones industrielles, près des sources de pollution importante, et parfois même dans des zones rurales pour surveiller les effets à longue distance des polluants. Elles recueillent des données en temps réel ou par intervalles réguliers, fournissant des informations précieuses sur la qualité de l’air à divers niveaux, des niveaux microscopiques (particules fines) aux niveaux macroscopiques (indices de qualité de l’air).
- Gestion des données et analyse
Les données recueillies par ces stations sont utilisées par les autorités locales, les agences gouvernementales, les chercheurs et les entreprises pour évaluer l’impact des activités humaines sur l’environnement, suivre les tendances de la pollution atmosphérique, informer le public sur les risques pour la santé associés à la qualité de l’air, et élaborer des politiques et des stratégies pour réduire la pollution et améliorer la qualité de l’air.
Qu’est-ce que l’indice de qualité de l’air (IQA) ?
L’Indice de la Qualité de l’Air (IQA) est un système de mesure standardisé utilisé pour communiquer la qualité de l’air de manière simple et compréhensible au grand public. Cet indice est généralement basé sur plusieurs paramètres clés de la qualité de l’air, tels que la concentration en particules fines (PM2.5 et PM10), en ozone (O3), en dioxyde d’azote (NO2), en dioxyde de soufre (SO2), et en monoxyde de carbone (CO).
Chaque polluant a ses propres seuils de concentration qui définissent différents niveaux de qualité de l’air (par exemple, bon, modéré, mauvais pour la santé). L’IQA combine ces différents niveaux en un seul nombre ou en une catégorie (par exemple, de 0 à 500 ou de 1 à 10), souvent accompagné d’une couleur correspondant à chaque niveau de qualité (par exemple, vert pour bon, jaune pour modéré, orange pour mauvais, rouge pour très mauvais).
L’objectif principal de l’IQA est de fournir une évaluation rapide et facile à comprendre de la qualité de l’air actuelle dans une région donnée, ce qui permet au public de prendre des décisions éclairées concernant leurs activités quotidiennes, comme la pratique d’activités physiques à l’extérieur ou la réduction des déplacements en cas de mauvaise qualité de l’air.
Les gouvernements, les agences de protection de l’environnement et d’autres organisations utilisent également l’IQA pour suivre les tendances de la pollution atmosphérique, évaluer l’efficacité des politiques de réduction de la pollution et informer les politiques publiques visant à améliorer la qualité de l’air et à protéger la santé publique.
Calcul de l’indice de la qualité de l’air
Le calcul de l’Indice de la Qualité de l’Air (IQA) dépend de plusieurs facteurs, notamment des concentrations mesurées de différents polluants atmosphériques. Voici les étapes générales pour calculer l’IQA :
- Mesure des polluants : Les concentrations de polluants atmosphériques tels que les particules fines (PM2.5 et PM10), l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2) et le monoxyde de carbone (CO) sont mesurées à l’aide de capteurs spécifiques installés dans les stations de surveillance de la qualité de l’air.
- Évaluation des concentrations : Chaque polluant a des valeurs limites établies par les autorités réglementaires ou de santé publique. Les concentrations mesurées sont comparées à ces valeurs limites pour chaque polluant.
- Calcul des sous-indices : Pour chaque polluant mesuré, un sous-indice est calculé en fonction de la concentration observée et de la valeur limite correspondante. Ce calcul peut être effectué en utilisant des équations spécifiques ou des tables de conversion établies par les agences responsables de la qualité de l’air.
- Détermination de l’IQA global : Une fois les sous-indices calculés pour tous les polluants mesurés, l’IQA global est généralement déterminé en prenant le sous-indice le plus élevé (qui correspond au polluant ayant la concentration la plus élevée) ou en effectuant une moyenne pondérée des sous-indices en fonction de l’impact sur la santé de chaque polluant.
- Classification en Catégories : Enfin, l’IQA global est converti en une catégorie de qualité de l’air, souvent représentée par des couleurs ou des nombres pour indiquer aux membres du public la qualité actuelle de l’air (par exemple, bon, modéré, mauvais, très mauvais).
Chaque pays ou région peut avoir ses propres méthodes de calcul de l’IQA, adaptées aux conditions locales et aux préoccupations spécifiques en matière de qualité de l’air.
Ces indices jouent un rôle crucial dans la gestion de la pollution atmosphérique et la protection de la santé publique en fournissant des informations claires et accessibles sur la qualité de l’air en temps réel.
Signification de l’indice de la qualité de l’air
- Avec un indice au-dessous de 32 (bon), la qualité de l’air est considérée comme relativement bonne.
- Avec un indice de 32 à 49 (moyen), les personnes ayant la santé particulièrement fragile peuvent être incommodées.
- Avec un indice de 50 à 99 (mauvais), il peut y avoir des effets nocifs à court terme sur les personnes et les animaux, ou des dommages importants à la végétation et aux biens.
- Avec un indice de 100 ou plus (très mauvais), il peut y avoir des répercussions nocives sur une proportion élevée de personnes, d’animaux, de végétaux et de biens.
Catégories de l’indice de la qualité de l’air
IQA | Catégorie |
0-15 | Très bon |
16-31 | Bon |
32-49 | Moyen |
50-99 | Mauvais |
100+ | Très mauvais |
C. B.