À l’occasion de la Journée mondiale des donneurs de sang, célébrée mardi à Alger, l’Agence nationale du sang (ANS) a tenu à rendre hommage aux professionnels des médias pour leur rôle crucial dans la sensibilisation au don de sang, un geste qui sauve chaque jour des vies humaines.
Informer pour sauver : un rôle central des médias
Face à une demande constante et croissante en produits sanguins, l’information est devenue un levier essentiel de la mobilisation sociale. La directrice générale de l’ANS, Houria Touafdit, a salué le rôle “pivot” des médias, qui permettent de sensibiliser durablement les citoyens à l’importance du don volontaire et régulier de sang.
À travers des reportages, des campagnes, des émissions de santé ou encore des partages sur les réseaux sociaux, les médias participent à casser les idées reçues, à démystifier l’acte de donner son sang et à mettre en avant les besoins urgents des hôpitaux et des malades. Leur influence contribue à transformer une information médicale en un acte citoyen.
Des résultats concrets sur le terrain
Cette dynamique médiatique n’est pas restée sans effet. Selon Mohamed Akrour, directeur de l’évaluation et des statistiques à l’ANS, 721 000 poches de sang ont été collectées en 2024 à travers les 261 centres de transfusion du pays. Cela représente une hausse significative de 6,62 % par rapport à l’année précédente, traduisant une mobilisation accrue de la population.
Ces résultats montrent que les messages relayés par les journalistes ont un impact direct sur les comportements de don, et qu’ils permettent de prévenir les pénuries, notamment lors des périodes sensibles comme l’été ou le mois de Ramadan, où les stocks peuvent être menacés.
Un soutien précieux aux efforts sanitaires
Le représentant de l’OMS en Algérie, Phanuel Habimana, a également tenu à souligner cette contribution essentielle des médias dans l’ancrage d’une culture du don altruiste et solidaire. Il a rappelé que cette implication est alignée avec les campagnes mondiales menées par l’OMS, notamment dans les pays à faible taux de donneurs volontaires.
En relayant les initiatives de l’ANS, les médias participent à rendre visible la nécessité du don auprès de toutes les couches de la population, et encouragent une mobilisation régulière au lieu de réponses ponctuelles lors de catastrophes ou de pénuries.
Un enjeu vital pour la santé publique
Le don de sang est indispensable pour traiter de nombreuses pathologies, telles que les hémorragies post-opératoires, les anémies sévères, les cancers, les maladies hématologiques comme la thalassémie, ainsi que pour les femmes enceintes et les accidentés de la route. Or, le sang ne se fabrique pas : seule la générosité des donneurs permet d’en assurer la disponibilité.
À travers cet hommage rendu aux journalistes, l’ANS souhaite encourager une synergie durable entre les institutions de santé, les médias et la société civile, afin de bâtir une conscience collective autour du don de sang, qui devrait devenir un réflexe citoyen, au même titre que la vaccination ou le don d’organes.
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