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Diabète et maladies cardiovasculaires : l’impact alarmant des boissons sucrées

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
16 janvier 2025

Une étude récente publiée dans ‘’Nature Medicine’’ a mis en lumière les conséquences dramatiques de la consommation de boissons sucrées. Cette analyse, menée pendant 30 ans, a observé près de 3 millions de personnes dans 118 pays. Les résultats sont inquiétants.

L’étude révèle que chaque année, la consommation de boissons sucrées est responsable de l’apparition de 2 millions de nouveaux cas de diabète de type 2 et 2 millions de cas de maladies cardiovasculaires. En 2020, près de 350 000 décès ont été attribués à ces problèmes de santé.

Les régions les plus affectées sont l’Afrique subsaharienne et l’Amérique latine, avec des augmentations de 21 % et 24 % respectivement des cas de diabète. Les chercheurs expliquent que ces boissons sont vendues en plus grande quantité dans les pays à faibles revenus.

Les pays les plus touchés par le diabète de type 2 sont le Mexique, la Colombie et l’Afrique du Sud. Pour les maladies cardiovasculaires, la Colombie, l’Afrique du Sud et le Mexique arrivent en tête.

Le diabète de type 2 est devenu un problème de santé publique majeur en Algérie. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la prévalence du diabète y est en constante augmentation. Cette maladie est principalement liée à des facteurs tels que les habitudes alimentaires, le mode de vie sédentaire et l’obésité, qui touchent de plus en plus de personnes, notamment les adultes.

La prévalence du diabète en Algérie est estimée à environ 10 % de la population adulte, ce qui représente plusieurs millions de personnes. Cependant, ce chiffre pourrait être bien plus élevé en raison de la sous-déclaration et de la méconnaissance de la maladie, de nombreux diabétiques n’étant pas diagnostiqués.

Les principaux facteurs de risque du diabète de type 2 en Algérie sont similaires à ceux observés dans d’autres pays :

  • Une alimentation riche en sucres et en graisses saturées, notamment à cause de la consommation croissante de boissons sucrées et de fast-foods.
  • Un manque d’activité physique, favorisé par l’urbanisation et un mode de vie de plus en plus sédentaire.
  • L’augmentation de l’obésité, qui constitue un facteur déterminant pour le développement du diabète de type 2.

Le diabète de type 2 a des conséquences graves sur la santé des individus et sur le système de santé en Algérie. Il est associé à des complications majeures comme les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), l’insuffisance rénale, et la cécité. En l’absence de prise en charge adéquate, le diabète augmente également la mortalité prématurée.

Les boissons sucrées provoquent des pics de glycémie, ce qui perturbe progressivement le fonctionnement du pancréas et favorise le diabète de type 2. Leur excès de sucre augmente également les risques d’obésité, d’hypertension, d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiaques.

Ces boissons sont riches en calories mais ne procurent pas de sensation de satiété, ce qui facilite leur consommation excessive, souvent sans s’en rendre compte.

Les spécialistes proposent plusieurs conseils pour diminuer sa consommation de boissons sucrées. Il est conseillé de privilégier l’eau, le thé, le café non sucré ou les infusions. Les jus de fruits, les sodas (y compris les versions light) et les boissons énergisantes, riches en sucre, doivent être limités. Même les boissons light, bien que faibles en calories, maintiennent le goût sucré et leur consommation doit être restreinte. Il est préférable de remplacer le sucre par des fruits entiers.

Des efforts sont déployés pour améliorer la prise en charge du diabète en Algérie. Le gouvernement et des organisations locales mettent en place des campagnes de sensibilisation pour encourager les changements de comportements, notamment en matière d’alimentation et d’activité physique. De plus, des programmes de dépistage du diabète sont progressivement développés dans les grandes villes, bien que leur couverture soit encore limitée.

Bien que des efforts soient faits pour lutter contre l’augmentation du diabète de type 2 en Algérie, la situation demeure préoccupante. Il est essentiel de renforcer les actions de prévention, d’améliorer l’accès aux soins et de sensibiliser davantage la population pour freiner l’ampleur de cette épidémie.

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