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Circoncision pendant le Ramadan sous la loupe réglementaire

Edité par : Rabah Karali | Journaliste
22 mars 2024

À l’approche du mois sacré du Ramadan, période de dévotion et de renouveau spirituel pour des millions de fidèles, une pratique traditionnelle refait surface avec son lot de précautions sanitaires : la circoncision. Face à une recrudescence des opérations pendant cette période, le Ministère de la Santé a tenu à rappeler les règles strictes encadrant cette pratique ancestrale.

Dans un communiqué diffusé ce jeudi 21 mars, l’autorité sanitaire a mis en lumière les dispositions réglementaires précises régissant l’acte de circoncision, qu’elle soit réalisée individuellement ou dans le cadre de campagnes collectives. Ces règles sont établies par l’instruction numéro 6 du 5 juin 2006, qui spécifie les conditions sous lesquelles ces interventions doivent se dérouler.

Selon le communiqué, pour qu’une circoncision soit réalisée, elle doit impérativement se faire dans un établissement hospitalier, qu’il soit public ou privé. Mais la condition sine qua non est la présence de toutes les garanties sanitaires et d’un personnel médical qualifié. “La réglementation en vigueur exige que l’opération de circoncision soit effectuée dans un hôpital […] et pratiqué par un médecin spécialisé en chirurgie”, précise le Ministère sur sa page Facebook officielle.

En outre, le Ministère insiste sur l’importance d’un bilan préopératoire approfondi. Cette évaluation médicale est cruciale pour déterminer si l’enfant est apte à subir l’intervention, assurant ainsi sa sécurité. “Les enfants à circoncire doivent être bilantés suffisamment à l’avance”, souligne le communiqué, ajoutant qu’il est “strictement interdit” de procéder à ces opérations en dehors des cadres hospitaliers agréés.

Le respect de ces directives n’est pas seulement une question de conformité réglementaire ; il s’agit avant tout de protéger la santé des plus jeunes. Le Ministère appelle donc les parents à planifier les circoncisions tout au long du mois de Ramadan, évitant ainsi une concentration des interventions qui pourrait mettre en péril la qualité des soins.

En recommandant d’étaler les opérations sur toute la durée du mois sacré, et pas uniquement entre le 15ème et le 27ème jour, le Ministère de la Santé espère minimiser les risques et garantir le bien-être des enfants. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté d’allier tradition et respect des normes sanitaires, pour un Ramadan à la fois spirituel et sécurisé.

R. Karali