Depuis quelques semaines, les réseaux sociaux s’enflamment face à la hausse des cas de métapneumovirus humain (HMPV) en Chine, alimentant la crainte d’une nouvelle pandémie. Un scénario qui rappelle les débuts de la crise du Covid-19. Avec cette expérience encore récente, chaque virus venant de Chine est scruté de près. Alors, que se passe-t-il réellement ?
Une augmentation des cas en Chine
Depuis la mi-décembre, plusieurs hôpitaux du nord de la Chine signalent une hausse significative des cas, notamment chez les enfants de moins de quatre ans. Les réseaux sociaux ont rapidement réagi, relayant des photos et vidéos de personnes portant des masques dans les hôpitaux. Cependant, l’authenticité de ces images est souvent douteuse. Le 2 janvier, le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a confirmé une tendance générale à la hausse des maladies respiratoires aiguës, dont le métapneumovirus humain (HMPV).
Déclarations des autorités sanitaires
Malgré cette augmentation des cas, les autorités sanitaires ne considèrent pas le HMPV comme une menace de pandémie. Le CDC américain a annoncé surveiller cette situation, mais aucun état d’urgence n’a été déclaré ni par le gouvernement chinois, ni par l’OMS. Selon l’OMS, “l’ampleur et l’intensité des maladies infectieuses respiratoires en Chine cette année sont inférieures à celles de l’année dernière.”
HMPV : Un virus bien connu.
Le métapneumovirus humain (HMPV) n’est pas un virus récent, bien qu’il ait attiré l’attention en raison de la hausse des cas observée récemment en Chine et dans d’autres pays. Il a été découvert en 2001 par des chercheurs néerlandais après avoir circulé discrètement pendant des décennies. En effet, il est connu pour avoir été présent dans des populations humaines dès 1958, ce qui en fait un virus bien établi dans le paysage virologique.Le HMPV appartient à la famille des Paramyxoviridae, qui comprend d’autres virus responsables d’infections respiratoires aiguës, comme le virus respiratoire syncytial (VRS). Il provoque des symptômes respiratoires communs, très similaires à ceux de la grippe.
Parmi les signes cliniques les plus fréquents, on retrouve :
• Fièvre : une élévation de la température corporelle qui accompagne souvent les infections virales.
• Nez bouché ou écoulement nasal : un symptôme courant des infections des voies respiratoires supérieures.
• Toux : généralement sèche, elle peut être persistante et gênante.
• Mal de gorge : une irritation souvent ressentie au niveau de la gorge.
• Douleurs musculaires : ces douleurs sont courantes lors des infections virales, en raison de la réponse inflammatoire de l’organisme.
La majorité des infections dues au HMPV sont bénignes et guérissent spontanément sans traitement spécifique, en particulier chez les adultes en bonne santé. Le traitement consiste généralement à soulager les symptômes par des médicaments contre la douleur et la fièvre, ainsi que par des soins de soutien, comme l’hydratation et le repos.
Cependant, bien que la plupart des cas soient légers, des complications peuvent survenir, surtout chez les populations vulnérables. Les nourrissons, les personnes âgées et celles ayant un système immunitaire affaibli peuvent développer des infections plus graves, telles que :
• Pneumonie : une infection des poumons qui peut entraîner une difficulté respiratoire et nécessiter une hospitalisation.
• Bronchiolite : une inflammation des petites voies respiratoires, particulièrement fréquente chez les nourrissons et pouvant nécessiter des soins respiratoires.
• Ces complications nécessitent parfois un suivi médical plus approfondi, mais elles restent relativement rares par rapport aux infections bénignes.
Bien que le HMPV puisse être responsable de maladies respiratoires aiguës, il ne constitue pas une menace exceptionnelle. C’est un virus connu et étudié depuis plusieurs années, avec un profil clinique similaire à celui de nombreux autres virus saisonniers.
Les autorités sanitaires surveillent attentivement son évolution, mais il ne semble pas justifier, à ce stade, une alarme mondiale.
Aucune crainte de nouvelle pandémie
Bien que le HMPV soit un virus à surveiller, il ne présente pas les caractéristiques d’une pandémie. À ce jour, il n’existe aucun vaccin pour ce virus, et les traitements sont principalement symptomatiques. Les autorités sanitaires confirment que, pour l’instant, il n’y a pas lieu de paniquer, malgré la vigilance accrue face à cette hausse des cas.
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