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Cancer de la prostate : Le dépistage individuel, essentiel pour la détection précoce.

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
21 janvier 2025

Le cancer de la prostate, l’un des plus fréquents chez l’homme, reste une pathologie souvent asymptomatique. En effet, selon Dr Kamel Ait El-Hadj, président de l’Association algérienne d’Urologie (AAU), “le cancer de la prostate est généralement asymptomatique et difficile à prévenir”, a-t-il déclaré en marge du 3ème et dernier jour du 19ème congrès national de l’association, inauguré jeudi dernier. C’est pourquoi, a-t-il insisté, le ‘’dépistage individuel demeure la seule méthode permettant de détecter cette maladie à un stade précoce’’.

Un cancer souvent asymptomatique et difficile à prévenir

Le dépistage est crucial, car il permet aux hommes de savoir s’ils sont atteints de ce cancer, souvent sans signes évidents. Dr Ait El-Hadj a précisé que “ce pourquoi, le dépistage individuel demeure le seul moyen pour l’homme de savoir s’il en est atteint ou pas”. Cette détection précoce est essentielle pour une prise en charge rapide et efficace, surtout lorsqu’il n’y a pas de symptômes apparents au début de la maladie.

Le cancer de la prostate est le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes. Selon le spécialiste, l’âge et les antécédents familiaux sont les principaux facteurs de risque. Il recommande de commencer le dépistage à partir de 45 ans pour les hommes ayant des antécédents familiaux, car, comme il l’a souligné : “le facteur héréditaire est à l’origine de la majorité des cas de ce cancer.” En dehors de cette considération, il conseille un dépistage dès 50 ans, car l’âge représente également un facteur de risque important.

En plus du dépistage individuel, des campagnes de dépistages de masse sont régulièrement organisées, comme celles du mois de “Novembre bleu”, dédié à la lutte contre les cancers de la prostate et du poumon. Ces initiatives visent à sensibiliser la population et à inciter davantage d’hommes à se faire dépister, un geste essentiel pour la détection précoce de la maladie.

Dr Ait El-Hadj a également évoqué l’effort de son association pour recenser les données épidémiologiques des pathologies relevant de l’urologie en Algérie. Ce recensement inclut diverses maladies urologiques comme :

  • la lithiase (calculs rénaux),
  • l’hypertrophie bénigne de la prostate,
  • l’andrologie,
  • et l’insuffisance rénale.

Il a notamment souligné que la lithiase est une pathologie fréquente en Algérie, tout comme dans d’autres pays méditerranéens, et que sa prise en charge est bien assurée.

Le 19e congrès national de l’AAU, qui s’est tenu récemment à Alger, a été l’occasion de partager des connaissances et des expériences entre les spécialistes algériens et étrangers. Dr Ait El-Hadj a indiqué que l’événement a réuni des représentants d’organisations internationales et européennes d’urologie, ainsi que de l’Association panafricaine des chirurgiens urologues (PAUSA) et de l’Association tunisienne d’Urologie (ATU).

Il a insisté sur l’importance de ces échanges pour améliorer la prise en charge des patients en Algérie et renforcer la collaboration entre les spécialistes à l’échelle internationale.

Le dépistage individuel reste un outil incontournable pour la détection précoce du cancer de la prostate. L’AAU continue ses efforts pour sensibiliser la population et recenser les données épidémiologiques relatives aux pathologies urologiques afin d’améliorer la prise en charge de ces maladies en Algérie.

Mots clés : cancer ; prostate ; chirurgiens ; urologues ; PAUSA ; AAU ; ATU ; dépistage ;