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Amélioration de la prise en charge du cancer au 1er Congrès international à Alger.. 

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
4 février 2025

Le 1er Congrès international sur le cancer, qui s’est tenu à Alger sous le slogan “La voix du patient”, a mis l’accent sur l’amélioration de la prise en charge thérapeutique des patients. Mme Hamida Kettab, présidente de la Fédération algérienne des associations de patients atteints de cancer (FAAPAC), a souligné que les besoins et attentes des patients doivent guider les décisions en matière de santé, de recherche et de soins. Ce Congrès, organisé en partenariat avec le ministère de la Santé et l’Observatoire national de la société civile (ONSC), est une opportunité unique pour discuter des défis et partager des pratiques efficaces.

Mme Kettab a insisté sur le rôle des associations dans la lutte contre le cancer, affirmant que ce Congrès représente une étape clé dans la construction de solutions communes pour améliorer le sort des patients. Elle a rappelé l’importance d’impliquer activement les patients dans le processus de prise en charge pour mieux répondre à leurs besoins.

Le président de l’ONSC, Noureddine Benbraham, a salué l’engagement de la société civile, en tant que partenaire essentiel des institutions publiques dans l’élaboration des politiques de santé. Il a également mis en lumière les efforts de l’État dans l’amélioration de la prise en charge des malades du cancer, soulignant les “réalisations importantes” accomplies jusqu’à présent.

Le président de l’ONSC, Noureddine Benbraham, a mis en lumière l’importance cruciale du mouvement associatif dans la prévention du cancer. Selon lui, les associations jouent un rôle central dans l’éducation et la sensibilisation des citoyens aux risques liés à cette maladie. Il a souligné que la mobilisation de la société civile est indispensable pour diffuser les bonnes pratiques et encourager une prise de conscience collective concernant la prévention du cancer.

M. Benbraham a appelé à une intensification des actions de sensibilisation à travers tout le pays, soulignant que chaque membre de la société, qu’il soit patient, soignant ou citoyen, doit être informé des comportements et habitudes qui peuvent prévenir l’apparition du cancer. Il a insisté sur l’importance d’une information claire et accessible, destinée à sensibiliser les populations aux facteurs de risque tels que le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, ainsi que la sédentarité. Il a également recommandé de multiplier les campagnes d’information en utilisant des canaux divers, notamment les médias, les réseaux sociaux, et les initiatives locales.

Une attention particulière a été portée à la nécessité de promouvoir de nouvelles habitudes alimentaires. M. Benbraham a insisté sur le lien direct entre la nutrition et la prévention du cancer. Selon lui, la réduction de la consommation d’aliments ultra-transformés, de graisses saturées et de sucres ajoutés est primordiale pour diminuer les risques de développement de la maladie. En parallèle, il a recommandé de privilégier une alimentation riche en fruits, légumes, fibres et protéines maigres, tout en faisant la promotion de pratiques alimentaires locales saines.

Outre l’alimentation, le président de l’ONSC a également souligné la nécessité de sensibiliser la population aux autres facteurs environnementaux et comportementaux qui peuvent influencer l’apparition du cancer. Cela inclut la gestion du stress, l’importance de l’activité physique régulière, ainsi que la nécessité de réduire l’exposition aux substances cancérigènes, qu’elles soient présentes dans l’air, les produits chimiques ou l’environnement domestique.

Enfin, M. Benbraham a appelé à une approche systématique de la prévention, soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une action ponctuelle, mais d’un engagement à long terme. Les efforts de sensibilisation doivent se renforcer au fil des années, en faisant évoluer les mentalités et en instaurant des comportements de santé durables au sein de la population. Ce combat nécessite la collaboration de toutes les parties prenantes, y compris les autorités publiques, les organisations de santé, les professionnels du secteur, et bien entendu, les associations de patients.

Ainsi, selon M. Benbraham, la prévention du cancer ne relève pas uniquement de la responsabilité des autorités de santé, mais de celle de toute la société. Il a souligné qu’une mobilisation collective et continue était essentielle pour réduire l’incidence du cancer et améliorer la qualité de vie des citoyens.

Des représentants d’institutions étatiques ont présenté les progrès réalisés en matière de traitement du cancer, notamment les fonds mobilisés par la Caisse nationale des Assurances sociales (CNAS) pour la prise en charge des médicaments anticancéreux. Des experts ont aussi évoqué l’importance d’une information validée et précise pour les patients, en soulignant la nécessité de définir clairement le parcours de soin des malades et d’assurer la diffusion de recommandations consensuelles parmi tous les intervenants.

Ce congrès coïncidait avec la célébration de la Journée internationale de lutte contre le cancer (4 février).

Le congrès a marqué le lancement officiel du Réseau africain de lutte contre le cancer, réunissant 14 pays du continent pour unir leurs efforts dans la lutte contre cette maladie.

Mots clés : cancer ; congrès ; ONSC ; FAAPAC ; CNAS ;