Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a reçu mardi 22 avril 2025 une importante délégation d’hommes d’affaires saoudiens, conduite par le président du Conseil d’affaires saoudo-algérien, Raed Al-Mazroua, en présence de l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite en Algérie, Abdallah Ben Nasser Al-Bassirine.
Rencontre stratégique à Alger.
Cette rencontre de haut niveau, tenue au siège du ministère, s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations économiques entre les deux pays, avec un accent particulier sur le secteur stratégique de l’industrie pharmaceutique.
Un secteur en pleine croissance en Algérie
Durant la réunion, M. Kouidri a présenté un état des lieux détaillé du secteur pharmaceutique national. L’Algérie compte aujourd’hui 213 entreprises de production de médicaments, opérant dans diverses branches : médicaments génériques, spécialités hospitalières, produits biologiques, dispositifs médicaux, et plus récemment, biotechnologies appliquées à la santé.
Le ministre a souligné l’ambition de l’État algérien de renforcer sa souveraineté sanitaire, en réduisant les importations de médicaments, qui représentent encore un coût important pour le pays, estimé à plus de 1,2 milliard de dollars par an.
Des opportunités d’investissement concrètes
M. Kouidri a mis en lumière les nombreux atouts de l’Algérie pour accueillir les investissements étrangers :
- Une nouvelle loi sur l’investissement plus incitative, entrée en vigueur en 2022.
- Des zones industrielles dédiées avec des avantages fiscaux et douaniers.
- Une main-d’œuvre qualifiée et compétitive dans le domaine de la pharmacie, de la chimie et de la logistique.
- Une demande locale croissante et des perspectives d’exportation vers le Maghreb, l’Afrique subsaharienne et l’Europe du Sud.
Le ministre a également insisté sur l’importance des transferts de technologie, du co-développement de produits innovants et de la production locale de matières premières pharmaceutiques, un segment encore peu développé mais porteur.
Des hommes d’affaires saoudiens séduits
Prenant la parole, Raed Al-Mazroua a exprimé l’intérêt croissant des hommes d’affaires saoudiens pour le marché algérien. Il a salué la stabilité réglementaire et le potentiel stratégique de l’Algérie, notamment en tant que hub industriel et logistique pour le continent africain.
Il a également souligné que cette mission exploratoire ouvre la voie à des partenariats structurants, notamment dans la fabrication de médicaments à usage hospitalier, les dispositifs de diagnostic, et la mise en place de joint-ventures pharmaceutiques algéro-saoudiennes.
Vers une coopération durable et mutuellement bénéfique
Les deux parties ont convenu de poursuivre les échanges techniques, d’identifier des projets pilotes, et de favoriser les échanges inter-entreprises, notamment à travers le Conseil d’affaires mixte.
Le ministère s’est engagé à accompagner les investisseurs saoudiens dans toutes les étapes de leurs projets, depuis l’implantation jusqu’à la commercialisation, en leur garantissant un environnement transparent et sécurisé.
Enfin, l’ambassadeur saoudien a réaffirmé la volonté politique de son pays de consolider les liens économiques avec l’Algérie, en intégrant le secteur pharmaceutique dans une vision plus large de coopération bilatérale, incluant aussi l’agro-industrie, l’énergie et les services numériques.
– 213 entreprises pharmaceutiques en Algérie.
– Plus de 1,2 milliard $ d’importations de médicaments en 2023.
– Forte volonté de souveraineté sanitaire.
– Atouts juridiques, industriels et humains pour accueillir des partenariats étrangers.
– Intérêt confirmé du secteur privé saoudien pour le marché algérien.
Mots clés : Algérie ; Arabie Saoudite ; pharmaceutique ; médicaments ; Kouidri ;